RAYNAUD Honoré

Fils d’un tisserand d’opinions républicaines, Honoré Raynaud obtint le Certificat d’études primaires. Il s’engagea, en 1894, pour cinq ans dans un régiment de cuirassiers à Paris. Il travailla ensuite comme ouvrier cordonnier, puis, quand les fabriques de chaussures locales cessèrent leurs activités, au début des années 1930, trouva un emploi de journalier aux Ponts et Chaussées, tout en exploitant ses terres. Membre du Cercle des travailleurs et de la section socialiste SFIO dès les débuts du parti dans le département, lié avec le conseiller général du canton, Fourment*(voir ce nom), député et futur sénateur, il devint secrétaire de la section socialiste SFIO. Élu au conseil municipal en 1908, il en donna sa démission avec les autres édiles, le 22 mai 1911 et fut réélu, le 10 décembre, puis, le 5 mai 1912, sur la liste socialiste et d’intérêt local. Il démissionna avec les autres élus quelques mois après et ne se représenta pas.

Mobilisé dans l’infanterie, Raynaud participa aux combats (Champagne, Verdun notamment) pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. Président du Cercle des travailleurs, toujours secrétaire de la section socialiste SFIO, membre du comité fédéral depuis 1920, Raynaud, élu conseiller municipal, le 30 novembre 1919, sur une liste d’union républicaine socialiste, devint adjoint le 14 novembre 1920. Membre du comité électoral du Bloc des gauches pour les élections sénatoriales de janvier 1920, vice-président de la commission électorale de la liste rouge, en 1924, il était vice-président de la commission exécutive du Comité général varois pour l’élection rouge. Il fut réélu conseiller municipal et adjoint en 1925 puis le 5 mai 1929, sur la liste d’union socialiste ouvrière. Il siégeait au conseil d’administration de la Fédération des municipalités socialistes lors de sa création en 1927.

Candidat socialiste SFIO au conseil d’arrondissement dans le canton de Callas (Var), Raynaud fut élu, sans adversaire, le 19 juillet 1925, avec 613 voix sur 1 183 inscrits. Il retrouva ce siège le 18 octobre 1931, à nouveau seul candidat, avec 654 voix sur 1 091 inscrits. Lors de la scission de 1933, Raynaud suivit Fourment au Parti socialiste de France. Réélu conseiller municipal, le 5 mai 1935, sur la liste républicaine d’union socialiste et d’intérêt local, il resta premier adjoint d’un maire plus modéré qu’il suivit dans sa démission en avril 1937. Pour l’élection cantonale, il affronta un communiste et un socialiste SFIO, avec l’étiquette Union socialiste et républicaine. Il l’emporta, le 10 octobre 1937, avec 476 voix sur 962 inscrits.

Malade depuis longtemps, Raynaud mourut dans la rue. Ses obsèques civiles furent l’occasion d’un important rassemblement où Fourment prit la parole.