Par Julien Chuzeville
Né le 8 avril 1891 à Loudun (Vienne) ; mort le 30 décembre 1929 ; typographe, puis journaliste ; militant socialiste de Paris ; militant de la Ligue des droits de l’Homme.
Militant de la Seine du Parti socialiste SFIO, Robert-Georges Réau fut réformé pour « constitution délicate » et ne fit pas la guerre. Il travailla à l’époque comme typographe puis comme journaliste. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, R.-G. Réau dénonça dans un livre Les Crimes des conseils de guerre. Il signa l’appel du Comité pour la reconstruction de l’Internationale le 6 novembre 1920 puis rallia le Comité de résistance socialiste en décembre. Il avait été rédacteur à l’Humanité avec Pierre Renaudel et devint secrétaire de rédaction de l’organe de tendance La Vie socialiste, tout en écrivant dans Le Populaire.
Candidat socialiste SFIO dans la 1re circonscription du XIIIe arr. de Paris (quartier Croulebarbe-Maison-Blanche) lors des élections législatives d’avril 1928, Réau recueillit 2 096 voix au 1er tour puis 8 au second sur 18 566 inscrits, le député communiste sortant, Alexandre Piquemal, étant réélu.
R.-G. Réau écrivit pour les journaux L’Ére nouvelle, La Tranchée nouvelle, Le Progrès de la banlieue. Toujours militant de la 18e section socialiste de Paris, rédacteur parlementaire à La Volonté (qui se présentait comme « grand quotidien des gauches »), R.-G. Réau était malade depuis de longs mois quand il mourut dans les derniers jours de l’année 1929. Il vivait alors au 10 rue Charles Nodier (Paris XVIIIe). Il fut inhumé au cimetière de Versailles le 2 janvier 1930, en présence notamment d’Amédée Dunois, Louis-Oscar Frossard* et Jean Longuet*. Son oraison funèbre fut prononcée par Georges Pioch*.
R.-G. Réau s’était marié le 16 juillet 1914 à Paris XVIIIe avec Amélie Mathy ; le couple n’eut pas d’enfant.
Par Julien Chuzeville
ICONOGRAPHIE : Dessin de Gassier dans l’Humanité du 29 décembre 1921, et photo dans La Volonté du 31 décembre 1929.
SOURCES : Arch. Nat. 19940472/62. — État civil de la Vienne. — La Vie socialiste, 18 janvier 1930. — L’Humanité, 6 décembre 1920. — La Volonté, 31 décembre 1929, 2 et 3 janvier 1930. — Le Populaire, 31 décembre 1929 et 3 janvier 1930.