Par mis à jour par Marie-Cécile Bouju
Né le 11 décembre 1908 à Corte (Corse), mort le 17 septembre 1944 à la prison Castelfranco Emila (Italie), maçon, syndicaliste, résistant
Fils naturel de Catherine Reboli, Emile Reboli était maçon à Bastia.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Émile Reboli était secrétaire du syndicat du Bâtiment de Bastia et l’un des dirigeants du syndicat du Bâtiment en Corse (voir Robert Linale*), le plus important de l’île, avec 700 adhérents en 1936. Il anima des grèves très combatives à cette époque. Il fut exclu le 3 avril 1938 par le bureau régional pour « désagrégation syndicale et liaison avec le patronat ».
Il fut mobilisé pendant la drôle de guerre jusqu’au 13 juillet 1940.
En juillet 1941, Reboli rallia le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France en Corse. De juillet 1941 à décembre 1942, en association avec Nilo Pedini et Joseph Gambotti, il équipa l’imprimerie clandestine du journal le Patriote (en particulier celle de la grotte de Porri di Casinca), en volant du matériel d’une imprimerie appartenant au consulat d’Italie à Bastia.
Le 29 décembre 1942, Reboli fut arrêté par les carabiniers italiens. Il fut incarcéré à la caserne Marbeuf à Basia puis transporté en Italie le 3 août 1943. Incarcéré d’abord à Aquila, il fut transporté le 12 avril 1944 à la prison de Castelfranco Emilia. Il est décédé à la suite du bombardement de la prison le 14 septembre 1944. Il a été reconnu « mort pour la France ».
Il était marié à Louise Guelfi et père de deux enfants
Par mis à jour par Marie-Cécile Bouju
SOURCES : SHD GR 16 P 502481 . - Le Mémorial des Corses, t. 4, op. cit. — Liste noire, 1939.