RESTIAUX Eugène

Par Justinien Raymond

Né le 9 mars 1865 à Escaudœuvres (Nord) ; employé bijoutier puis restaurateur ; militant socialiste de la Seine et d’Indre-et-Loire.

Eugène Restiaux
Eugène Restiaux

Eugène Restiaux était fils d’un forgeron-serrurier impliqué dans la répression qui suivit le coup d’État du 2 décembre et d’une blanchisseuse. Il s’installa à Paris en 1890 et exerça la profession d’employé bijoutier, il y adhéra à l’âge de vingt-cinq ans à l’Agglomération du POF dont il fut un ardent propagandiste dans la Seine et en province, et il poursuivit son activité au lendemain de l’unité. Il fut délégué aux congrès du POF à Romilly (1895), à Paris (1897) et au congrès PS de F. à Lille (1904). Cependant, au congrès socialiste de Paris, salle Japy (1899), seul délégué des Alpes-Maritimes, il représentait un groupe du PSR, l’Union socialiste de Nice. Au congrès de la salle Wagram (1900), il portait le mandat du Comité d’action républicaine et d’études sociales de Bagneux (Seine). Il figura dans la délégation de la Seine au congrès d’unité socialiste à Paris, salle du Globe (avril 1905), et aux congrès nationaux de la SFIO à Toulouse (1908), à Nîmes (février 1910), à Paris (juillet 1910), à Saint-Quentin (1911), à Lyon (1912), où il fut élu à la CAP du Parti socialiste pour trois ans, à Brest (1913), à Amiens (1914). Aux congrès de Limoges (1906) et de Nancy (1907), Eugène Restiaux représenta la fédération socialiste SFIO d’Indre-et-Loire qu’il avait contribué à fonder et dont il fut parfois le candidat.

Aux élections législatives de 1893, sous le drapeau du POF, il recueillit 8 260 voix dans la 1re circonscription de Cambrai (Nord). Il en obtint 463 aux élections municipales de 1896 dans le quartier des Enfants-Rouges (IIe arr. de Paris) sous l’étiquette du POF, et 1 086 aux élections législatives de 1898 dans le IIIe arr. En 1898, à une consultation municipale partielle et en 1900 au renouvellement général, Eugène Restiaux mena campagne dans le quartier de Saint-Avoye (IIIe arr.) comme candidat du POF ; il recueillit 1 411 voix sur 5 149 électeurs inscrits ; il ne fut pas élu. Aux élections municipales de 1900, il obtint 27,4 % des voix dans le même quartier où il représentait le PSR. À trois reprises, Eugène Restiaux fut candidat aux élections législatives en Indre-et-Loire. Dans la 1re circonscription de Tours, il obtint 2 177 voix en 1902 et 1937 en 1910, et dans la 2e circonscription, 5 149 en 1906. Toujours sans succès, Restiaux fit campagne pour le conseil général en 1908 et en 1912 dans le canton de Saint-Maur (Seine) et en 1912 encore, il prit, dans cette ville, la tête d’une liste socialiste aux élections municipales.

En 1900, un rapport de police signalait qu’il tenait un restaurant, le Coq rouge. Il fut membre de la CAP de la SFIO avant la guerre.

Eugène Restiaux, industriel à Paris, était en 1920 membre de la IVe section socialiste et membre du Comité pour la reconstruction de l’Internationale (voir Jean Longuet*) lorsqu’il signa le manifeste de cette tendance du Parti socialiste SFIO. Il fut délégué au congrès de Tours (décembre 1920) et resta à la SFIO. Favorable à Paul Faure*, il siégea à la commission de contrôle comme suppléant en 1930 et comme titulaire en 1931.

Marié en 1900, il se remaria en 1928.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article128614, notice RESTIAUX Eugène par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 18 avril 2020.

Par Justinien Raymond

Eugène Restiaux
Eugène Restiaux

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire. — Comptes rendus des congrès socialistes. — Hubert-Rouger : Les Fédérations socialistes II, pp. 219-222, III, p. 190. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979.

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, op. cit., III, p. 190.

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