RIBRAC Frédéric, Henri

Fils d’un corroyeur et d’une cigarière, Frédéric Ribrac entra à l’usine dès l’âge de douze ans. Son apprentissage terminé en 1907, il adhéra au syndicat et devint très vite secrétaire de la section technique des mouleurs.

Après son service militaire et la guerre dont il revint avec de brillantes citations, des blessures et la Médaille militaire, Frédéric Ribrac continua à militer. En 1919-1920, il était secrétaire de l’Union des syndicats métallurgistes de Nantes et dirigea à ce titre les grandes campagnes de revendications de l’après-guerre.

Membre du Parti socialiste SFIO, il joua un rôle important au sein de la Fédération socialiste de Loire-Inférieure. Il fit partie de sa commission exécutive de 1931 à 1939, de sa commission des conflits à plusieurs reprises et fut trésorier adjoint de mai 1932 à mai 1934. En 1930, il conduisait la minorité socialiste qui, dans le département, était favorable à la participation des socialistes au gouvernement et, en 1931, prit parti pour la défense nationale contre un rapport hostile à toute politique d’armement matériel lors du congrès de la Fédération à Saint-Nazaire.

En janvier 1936, alors qu’il avait jusque-là contribué par de multiples réunions dans tout le département à l’élection de nombreux amis socialistes, Frédéric Ribrac se présenta aux élections municipales complémentaires du deuxième canton de Nantes. Il fut élu avec Marcel Hatet, en remplacement de deux socialistes décédés (Ernest Dalby et François Nésa), et fut désigné comme adjoint au maire. Il était alors artisan fondeur.

Frédéric Ribrac fut aussi pendant longtemps secrétaire de la Fédération départementale de la Ligue des droits de l’Homme. En 1938, il était secrétaire du comité nantais du Front populaire.