RICARD Marcel [RICARD Michel, dit Marcel]

Fils de négociants en vins d’opinions socialistes qui moururent lorsqu’il eut une dizaine d’années, Marcel Ricard fut élevé dans la religion protestante. A quatorze ans, il travailla à l’imprimerie de La Voix nouvelle, journal des anciens combattants. Pupille de la Nation, il fut embauché ensuite par les services de l’Assistance publique à la préfecture de Perpignan. Après son service militaire dans l’artillerie en Allemagne, il vint en région parisienne en 1921. Ayant été formé auparavant pour le métier d’ébéniste, il travailla chez des artisans du Faubourg Saint-Antoine. Vers 1927-1928, en raison de la baisse d’activité dans le Meuble, il apprit le métier de photograveur qu’il exerça dans le XIIIe arr. de Paris, jusqu’à sa retraite en 1970. De 1940 à 1945, par manque de travail dans son métier, il trouva un emploi au service de désinfection de la préfecture de police. Membre de la CGTU avant 1935, Marcel Ricard adhéra à la section socialiste SFIO de Sceaux en 1927 où il résidait.

Il vint habiter à Châtenay-Malabry en 1929 dans la cité-jardin de la Butte rouge. Secrétaire de la section socialiste SFIO locale en 1934-1935, il votait pour les orientations de la Gauche révolutionnaire, mais refusa de passer au Parti socialiste ouvrier et paysan en 1938.

En septembre 1939, Marcel Ricard fut mobilisé à Castres dans l’artillerie, puis versé dans l’infirmerie militaire. Membre du Parti socialiste clandestin, il devint vice-président de la Mutuelle de Châtenay. Membre de la SFIO jusqu’en 1946, président de la Mutuelle pendant quelques années à la fin des années quarante, président honoraire de cette organisation en 1985, Marcel Ricard adhéra au Parti communiste en 1983.