Par Jean-Pierre Besse
Née le 27 février 1904 à Beauvais (Oise), morte le 15 octobre 1989 à Paris (XVe arr.) ; employée ; militante communiste de l’Oise puis à Paris.
Odette Ricard était la fille d’un charcutier et d’une charcutière. Titulaire du brevet élémentaire, elle était employée à la sous préfecture de Senlis (Oise) lorsqu’elle adhèra en 1936 au parti communiste. Mutée à la préfecture comme rédactrice principale, elle devint secrétaire de la section de Beauvais (Oise) du Parti communiste en 1939.
Elle fut arrêtée en octobre 1939. La Tribune de l’Oise la cite dans son numéro du 26 octobre 1939 : « Employée par une administration publique en qualité de secrétaire dans le service d’assistance, Odette Ricard, vingt-quatre ans, a été arrêtée pour propagande communiste et incarcérée à la prison de Beauvais. Elle portait un tract communiste. »
Elle fut condamnée le 18 avril 1940 par le 2e tribunal militaire de Paris à deux ans de prison pour "propagande communiste" et libérée par l’avancée allemande le 20 mai 1940. Elle gagna alors Paris.
Elle fut arrêtée par la 1ère brigade régionale de police judiciaire dans un hôtel meublé, 28 rue Saint-André des Arts, le 11 octobre 1941. Elle était alors employée depuis mai 1941 à l’Erzatzeillager à Vincennes.
D’abord emprisonnée à Fresnes, elle fut transférée le 13 novembre 1941 à Rennes pour y purger la fin de sa peine. Le 23 mai 1942, les autorités allemandes demandèrent où elle purgeait sa peine.
Libérée en décembre 1942, elle reprit ses activités clandestines.
Après la guerre, Odette Ricard travailla pendant plusieurs années au bureau d’informations soviétiques avant d’être réintégrée dans l’administration préfectorale.
Le journal de la Résistance annonça son décès à Paris XVe arrondissement dans son numéro de janvier-février 1990.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : Arch. Dép. des Yvelines, 1 369 W 4 et 5.— La Tribune de l’Oise, 1939. — Renseignements fournis par l’interessée.— Souvenirs de Madame Marcel Dubos (juin 1981).— Etat civil.