RICHARD Louis

Par Éliane Laurent

Né le 22 janvier 1895 à Fourchambault (Nièvre), mort le 25 juin 1966 à Fourchambault ; ouvrier métallurgiste, monteur charpente bois, employé de mairie puis épicier ; militant communiste ; conseiller général de Pougues-les-Eaux (Nièvre) ; organisateur de l’ARAC dans la Nièvre.

Fils d’un charpentier et d’une couturière, Louis Richard appartenait à une famille de neuf enfants. Il fréquenta l’école des frères jusqu’à onze ans. A l’âge de douze ans, il quitta l’école pour entrer en usine. Mobilisé, il partit « croyant se battre pour la guerre du droit et de la liberté ». Il combattit aux Dardanelles puis à Verdun d’où il fut évacué le 25 novembre 1916 ; blessé à la tête, il subit aussi l’amputation de la jambe gauche au tiers inférieur, de l’avant-pied droit et séjourna plus de vingt mois dans les hôpitaux.

En août 1918, il recommença à travailler dans le Bâtiment puis, en 1920, membre du Parti socialiste pendant quatre mois, devint employé à la mairie de Fourchambault ; il en fut révoqué en 1929 en raison de ses opinions politiques et s’installa alors comme épicier. Il fut présent dans toutes les batailles syndicales et politiques. Il s’occupa activement d’organiser les victimes de la guerre et les anciens combattants : secrétaire fédéral, il fut également membre du comité central de l’ARAC.

Militant communiste depuis 1924, secrétaire adjoint-trésorier de la cellule de Fourchambault (voir Léopold Lucas), il fut aussi secrétaire du rayon de Nevers en 1932, membre du comité régional et candidat aux élections dans le canton de Pougues à partir de 1931. En 1937, il devança le socialiste Léon Franchet avec 1 601 voix contre 1 041 sur 4 485 suffrages exprimés, et l’emporta au second tour sur le docteur Pierre Faucher, maire de Fourchambault (2 385 voix contre 2 259) ; il fut le premier communiste à siéger au conseil général de la Nièvre. Aux élections législatives de 1936 dans la 1re circonscription de Nevers, il obtint au 1er tour 3 031 voix sur 17 510 suffrages exprimés contre 3 459 à Léon Franchet et 3 627 à Émile Périn qui fut élu au second tour.

En 1941, Louis Richard organisa l’évasion de prisonniers, rassemblés à Fourchambault. Déchu de son mandat de conseiller général, il fut placé en résidence surveillée à Châteauneuf-Val-de-Bargis (Nièvre).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article128832, notice RICHARD Louis par Éliane Laurent, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 5 mars 2011.

Par Éliane Laurent

SOURCES : RGASPI, 495 270 2742, autobiographie, 5 décembre 1938, Fourchambault, classé A. — L’Émancipateur. — Témoignage de Madame Champenier.

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