Né le 17 avril 1895 à Cuffy (Cher), fils d’un cultivateur, Charles Richon, ouvrier maçon inscrit comme journalier sur les listes électorales, fut délégué au congrès départemental du Parti socialiste SFIO du 19 octobre 1919. Il fut élu en novembre 1919 conseiller municipal de sa commune natale sur la liste conduite par Charles Labussière. Ayant adhéré au Parti communiste après le congrès de Tours, il fut perquisitionné pour avoir collé des affiches anti-militaristes en mars 1921. Richon était en 1925 secrétaire adjoint du groupe communiste de Cuffy et membre suppléant du conseil fédéral communiste. Il était inscrit au carnet B.
Rayé de son affectation spéciale en avril 1940, Charles Richon fut l’objet d’un arrêté d’internement administratif pour propagande communiste. Interné d’abord dans sa région, il fut évacué vers le Sud à la suite de l’invasion allemande. Il se trouvait au camp de Chibron (commune de Signes, Var) dans l’été. La préfecture de la Seine donna un avis favorable à sa demande de libération le 14 décembre 1940. Il fut libéré peu après.
Il mourut le 29 janvier 1988 à Nevers (Nièvre).
SOURCES : Arch. Nat. F7/12979. — Arch. Dép. Cher, 25 M 49, 25 M 127. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — L’Émancipateur, 1919-1925. — Rens. fournis par la mairie de Cuffy. — Notes Jean-Marie Guillon.