RIGON Paul, André. Pseudnomyme : LAPORTE

Par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon

Né le 20 novembre 1895 à Toulon (Var), mort le 3 août 1965 à Toulon ; ouvrier à l’Arsenal maritime ; militant communiste ; résistant.

Fils d’un ouvrier menuisier à l’Arsenal de terre, Paul Rigon, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, travaillait comme ouvrier modeleur à l’Arsenal maritime. Chef d’équipe, il habitait le quartier de Saint-Jean-du-Var où il affichait sa sympathie pour le maire Marius Escartefigue. Il adhéra au Parti communiste et devint secrétaire de la cellule du quartier à la fin des années 1930. Arrêté après une altercation avec un passager dans un tramway au sujet du Parti communiste le 3 septembre 1939, il déclara à la police ne plus être membre du parti depuis deux mois. Il fut présent lors de la perquisition par la police, le 28 septembre 1939, du siège de la 3e section communiste au Grand café des sports ; la police le considérait comme le secrétaire de la section. Syndicaliste, il fut licencié de l’Arsenal en 1940.

Paul Rigon se maria en 1926 à Toulon avec Victorine Pisano, née en 1906 à Toulon. Elle exploita un établissement de bains-douches avenue du XVe Corps au Pont-du-Las jusqu’au bombardement du 24 novembre.1943, tandis que leur appartement avenue colonel Picot servit à héberger des résistants. André Mulland (pseudonyme), "polo" clandestin, le chargea à la fin de 1941 de constituer le Front national dans le département. Lors de ses tournées à vélo dans le département, il prit contact, par l’intermédiaire de Fernand Barrat, avec Michel Zunino, ancien député socialiste SFIO qui avait voté contre la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain en juillet 1940. Sous le pseudonyme de Laporte, aidé par son épouse, il fut un des piliers de la résistance communiste à Toulon et dans le Var, mettant notamment en place les milices patriotiques.

Paul Rigon dirigea, à partir d’octobre 1943, le journal départemental du Front national La Provence libre. Son domicile servit de poste de commandement des forces de résistance lors de la libération de Toulon. Il devint membre de la commission de la presse du comité départemental de Libération. Secrétaire départemental du Front national, puis du MURF, il fut le vice-président du comité départemental de Libération en 1945-1946. Membre du comité régional du Parti communiste français, puis de sa commission financière dans les années 1950, il fit partie du comité provisoire des Combattants de la liberté en mars 1948. Candidat aux élections municipales de Toulon sur la liste d’ “union patriotique républicaine antifasciste“ à direction communiste, le 29 avril 1945, il fut élu au second tour mais fut battu le 19 octobre 1947 sur la liste d’ “union républicaine et résistante“. Devenu commerçant, il fut à nouveau candidat, le 8 mai 1949.

Paul Rigon habita toujours au Pont-du-Las jusqu’à sa mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article128988, notice RIGON Paul, André. Pseudnomyme : LAPORTE par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 1er août 2014.

Par Jacques Girault, Jean-Marie Guillon

SOURCE : Arch. Dép. Var, 4 M 59 4 4, 18 M 13, 43, 4 Z 4 30, Cabinet.

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