RISTERUCCI Joseph, Félicien, Dominique

Par Jacques Girault

Né le 29 mai 1896 à Toulon (Var), mort le 22 janvier 1975 à Toulon ; docteur en médecine ; premier adjoint socialiste de Toulon (1925-1929) ; conseiller général de Toulon (1937-1940, 1945-1957) puis président du conseil général (1945-1946) ; "progressiste".

Son père, d’origine corse, sergent dans un régiment d’Infanterie de Marine en 1896, retraité, libraire au bas de la rue d’Alger à Toulon, ne faisait pas de politique. Ses trois enfants furent élevés dans la religion catholique. Joseph Risterucci suivit les cours de l’école primaire religieuse du boulevard Dutasta, puis passa au lycée de la ville où il obtint le baccalauréat "Philosophie" en 1913. Il y fut fortement marqué par son professeur de Première, admirateur de Jean Jaurès. Entré à la faculté de Médecine de Marseille, il y eut ses premières discussions politiques et se mit à lire régulièrement l’Humanité.

Préoccupé de politique intérieure, marqué par la campagne contre les trois ans, Joseph Risterucci lut alors L’Armée nouvelle de Jaurès et quelques œuvres de Jules Guesde. Il partit pour Paris en octobre 1914 pour devenir surveillant au lycée Lakanal à Sceaux puis dans un établissement pour sourds et muets. L’année universitaire ne commença pas et il fut incorporé en avril 1915. Il partageait les pensées des étudiants socialistes, favorables à l’Union sacrée Il passa le concours spécial de recrutement à l’école de Saint-Cyr ; une composition "ultra-patriotique", selon ses termes, lui valut d’être reçu dans un bon rang. Au bout de quelques semaines, il démissionna en raison de la discipline trop rigoureuse à son goût. Il rejoignit alors son régiment d’affectation, le 163e régiment d’Infanterie à Nice (Alpes-Maritimes). Nommé infirmier, envoyé au front, il fut un des premiers donneurs de sang, technique nouvelle.

Une circulaire permit à tout étudiant ayant pris deux inscriptions en faculté de Médecine de devenir médecin auxiliaire. Joseph Risterucci en bénéficia et fut affecté comme tel au 3e régiment de tirailleurs algériens en octobre 1916 et y resta jusqu’à la fin des hostilités. Ce régiment, où les discussions politiques étaient rares, où la camaraderie était chaleureuse, y compris avec les soldats algériens, où la discipline était absente, connut un très fort taux de morts au combat. Le jeune futur médecin fut marqué par cette expérience particulière. Pendant ses moments de repos, il allait passer ses examens à Paris. A la fin des hostilités, après un court séjour en convalescence à Cognac (Charente), puis à Constantine (Algérie), il fut, grâce à sa notoriété de donneur de sang, affecté au Val de Grâce. Ce séjour à l’hôpital militaire le marqua fortement. Après avoir passé sa thèse, le 22 juillet 1919, reçu au concours de l’externat, il échoua à l’internat, mena la vie de tout externe des hôpitaux et accomplit un stage de moniteur d’accouchement à la clinique de la faculté. L’obstétrique devint alors sa principale spécialité.

Toujours lecteur régulier de l’Humanité, habitant alors le XIIIe arrondissement, qui venait d’élire André Berthon à la Chambre Joseph Risterucci adhéra à la 13e section du Parti socialiste SFIO. Il ne prit pas position dans les débats de l’année 1920 ne vota pas pour les orientations en débat à la fin de l’année et cessa de cotiser au parti. Plutôt favorable à la Révolution russe, nostalgique de l’unité, il se sentait très proche du courant “centriste“ animé par Jean Longuet. Il adhéra à la Libre pensée et fut vice-président de l’organisation dans le Var jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

En août 1920, Joseph Risterucci s’installa à Toulon. Docteur en médecine générale, il créa les premières consultations prénatales dans le cadre du Bureau de bienfaisance de la ville et travailla à l’hôpital municipal. Les forces conservatrices l’accusèrent de pratiques contraires aux bonnes mœurs. Il attaqua le journal La République du Var et gagna son procès. Cet épisode lui valut de nombreuses sympathies dans tous les milieux. En 1936, il écrivit, avec le docteur Girard, directeur du centre de prophylaxie antivénérienne de Toulon et du Var, une brochure intitulée Syphilis et grossesse. Un des aspects du problème de la mortinatilité (Éditions Maloine, 60 p.).

Joseph Risterucci reprit contact avec le Parti socialiste SFIO qui dirigeait la municipalité. Il réadhéra en 1923 et paya son arriéré de cotisations comme s’il n’avait jamais cessé d’être adhérent. Cette rentrée politique fut marquée par une conférence, le 24 février 1924, lors d’un apéritif de commémoration organisé par le cercle « Édouard-Vaillant », un des cercles rouges de Toulon, fréquenté surtout par les Corses habitant le quartier du Mourillon. Ils devaient être, par la suite, ses plus fidèles soutiens tout au long de sa carrière politique. Paraphrasant Siéyès, il questionnait : "Qu’est-ce que la classe ouvrière ? Tout. Qu’a-t-elle jusqu’à présent dans l’ordre politique et économique ? Rien. Que demande-t-elle ? A être quelque chose." Après avoir critiqué la politique de Poincaré, il proclamait sa confiance dans l’enseignement, instrument d’émancipation avant de conclure :
"C’est parce que nous aimons la France, parce que nous la voudrions aimée et respectée que nous serons fiers qu’elle soit le Soleil qui, malgré la puissance d’interception de l’argent, barderait ses rayons démocratiques dans le monde entier pour faire enfin triompher la pensée socialiste et unir tous les peuples dans le même désir de fraternité et de paix."
Cette conférence fut applaudie par l’opinion démocratique. Le Petit Provençal notait, "grand orateur […] sa parole est chaude, prenante. Il sait faire vibrer les masses". Nous trouvons là la grande originalité de ce militant de petite taille, à la barbe abondante. Jacques Toesca dressait plus tard un portait suggestif :
"Quand il prenait la parole, Borinacci [Risterucci] déblayait aussitôt le terrain et le dominait […] il découvrait vite le point sensible et quelles préoccupations dominaient la salle […] Son éloquence avait un pathétique qui pénétrait la foule […] l’idéalisme de B. voulait que la moindre amélioration obtenue renforçât la possibilité de révolution et cette fière ambition n’acceptait pas de faciles compromis. Il aimait combattre, nourri d’une morale stoïcienne qui ne lui fit jamais défaut." (Un militant de province, p. 137).

Après ce succès, le cercle Édouard-Vaillant avança sa candidature pour les élections législatives. Mais, les autres cercles rouges encouragés par les amis de Pierre Renaudel, lui préférèrent Victor Brémond. Risterucci participa, comme représentant du cercle Vaillant, au congrès du Luc qui désigna la liste "de coalition rouge" qui l’emporta en mai 1924.

Pour les élections municipales de Toulon en 1925, Joseph Risterucci fut au cœur des négociations entre la section socialiste SFIO et ses alliés. Il figura sur la liste du Cartel des gauches conduite par le maire sortant Émile Claude Le 3 mai 1925, sur 21 483 inscrits, il obtint 6 156 voix et fut élu, au deuxième tour, avec 7 579 voix. Le 16 mai, il était élu deuxième adjoint, délégué aux œuvres sociales et aux pupilles de la Nation. Cette responsabilité dans le domaine des œuvres sociales était une innovation dans la cité. Risterucci s’y attacha tout particulièrement, créant notamment un restaurant pour filles-mères. A cet effet, il participa au premier congrès des œuvres officielles de sauvetage de l’Enfance à Lyon (2-5 juin 1927). Il y présenta un vœu qui fut adopté :
"[…] que la Nation prenne sous sa sauvegarde toutes les mères, qu’elle empêche par tous les moyens la séparation de la mère et de l’enfant et qu’elle déclare que la maternité est une fonction sociale qu’il rémunère au même titre qu’un autre travail."


Joseph Risterucci prit la parole dans de nombreuses réunions du Comité de vigilance contre le péril fasciste en 1926, dans les réunions en faveur de Sacco et Vanzetti en 1927. Le 19 septembre 1927, il profita d’une de ces réunions à Toulon pour lancer son appel "à l’unité prolétarienne", appel qui revenait constamment dans ses interventions. Il fit voter le conseil municipal de Toulon, le 23 septembre 1927, un vœu contre la peine de mort.

Il partageait les analyses des militants socialistes SFIO toulonnais qui, le plus souvent, s’opposaient aux orientations de la Fédération socialiste SFIO et à Pierre Renaudel en particulier. En mai 1926, il se prononça nettement contre la participation ministérielle. Il contribua à créer, avec ses camarades toulonnais, un hebdomadaire Le Réveil du Vardont le siège était chez lui, 2 rue Molière. Cette parution palliait la carence de la fédération en matière de presse. Directeur du journal, bientôt publié avec l’accord de la Fédération socialiste, il y écrivit presque tous les éditoriaux à partir du 1er mai 1927. Quand le comité de rédaction s’officialisa à partir du 1er septembre, il en fit partie. Il contribua notamment à la création de la Fédération nationale des municipalités socialistes dont il devint le secrétaire général, le 19 juin 1927. Il participa aussi au congrès des socialistes italiens de la Côte d’Azur à Toulon, le 29 mai 1927. Par la suite, régulièrement, il assista à certaines de leurs réunions.

En ce qui concernait la situation du socialisme à Toulon, la section socialiste SFIO ne partageait pas les analyses de Renaudel pour qui, le Parti socialiste SFIO n’avait aucune chance sans une alliance très large avec les républicains avancés. Aussi, la divergence rebondit-elle avec l’annonce du scrutin d’arrondissement. Tout se passa comme si Renaudel avait sacrifié ses camarades toulonnais pour appuyer Brémond, son colistier de 1924. En échange, il escomptait un appui des radicaux-socialistes dans sa propre circonscription.

Le 5 janvier 1928, Jacques Toesca proposa à la section de Toulon de présenter Joseph Risterucci, que l’on appelait alors "le bon docteur", "le maître de la parole". aux élections législatives de 1928, choix qui convenait à certains cercles, tel le cercle Édouard-Vaillant. Sa profession de foi, tout en se réclamant du Parti socialiste SFIO, indiquait aussi le patronage des cercles rouges de la ville. En fait, ces cercles n’étaient que des organismes le plus souvent dépourvus de vie réelle qui surgissaient au moment des élections. Après avoir développé le programme socialiste et le programme local, le candidat s’adressait aux travailleurs toulonnais, « représentants des vieilles provinces françaises [...] fières de leurs traditions d’héroïsme et d’indépendance ». Bretons, Dauphinois, Languedociens, Corses devaient être « avec le Parti socialiste pour combattre l’injustice et la servitude capitaliste. »

La campagne électorale s’anima en raison de la candidature de l’ancien maire de la ville, Marius Escartefigue, récemment élu au conseil général qui orchestrait une campagne de dénigrements contre la gestion socialiste. Le député sortant Victor Brémond reçut un appui non dissimulé de certains partisans de Renaudel. Mais l’attention de l’opinion était détournée par la propre campagne de Renaudel dans la circonscription voisine. L’Œuvre, dans son reportage, ne fit même pas allusion à la candidature de Risterucci. L’Avenir, le 16 avril, allait même jusqu’à qualifier Risterucci de "socialiste dissident" !

Le 22 avril 1928, Joseph Risterucci arriva en quatrième position avec 1 915 voix sur 18 927 inscrits. Le Réveil du Var, dans son dernier numéro, après avoir annoncé les résultats, ne publia pas d’appel de Risterucci à voter Brémond. Pourtant, dans la presse, le désistement réciproque entre radicaux-socialistes et socialistes SFIO était annoncé. Selon la presse, le 25 avril, Risterucci apporta "à sa fédération […] son désistement en faveur de V. Brémond". La réalité fut plus complexe. Ce désistement était imposé au candidat dont la première réaction fut de se retirer purement et simplement et de saborder son journal. Il indiqua à ses amis, que personnellement, au deuxième tour, il voterait pour le candidat communiste. Nous ne pensons pas qu’il ait été imité puisque ce dernier Gaston Strack perdit un tiers de ses voix. Cette situation confuse fut un des éléments d’explication de la défaite de Brémond. La police émit même l’hypothèse en prévision des élections municipales, en novembre 1928, d’un "bloc d’extrême-gauche" conduit par Risterucci qui, au cours de sa campagne électorale, s’était "gardé de toute critique à l’adresse des communistes". Les militants toulonnais, le 17 juin 1928, offrirent au candidat malheureux "en reconnaissance pour son dévouement à la cause des Travailleurs" un buste de femme portant son enfant enlacé autour de son cou, image symbolique de la spécialisation du docteur.

Paulin Borrély, républicain-socialiste, après sa défaite au Conseil général, démissionna le 21 octobre 1928 de son poste de premier adjoint ; Joseph Risterucci le remplaça. Ces deux victoires successives d’Escartefigue renforçaient ses positions et il continua, appuyé par Le Petit Var, à critiquer la municipalité. Risterucci fut le plus souvent chargé de répondre, ainsi dans la réunion publique du 28 janvier 1929. La pratique démagogique d’Escartefigue cachait son dilettantisme, révélait les faiblesses de la municipalité et couvrait en fait une offensive de la droite toulonnaise. Parmi les critiques adressées à la gestion du maire socialiste, un seul secteur fut épargné, les œuvres sociales et leur "créateur" Joseph Risterucci.

La campagne électorale pour les élections municipales de 1929 fut donc très agitée. Risterucci figurait en deuxième position sur la "liste socialiste et d’union des gauches". Les électeurs le placèrent en cinquième position sur la liste, le 5 mai 1929, avec 5 726 voix sur 25 500 inscrits. Le dimanche suivant, il se retrouva septième avec 7 403 voix sur la liste de gauche qui était battue.

De ces défaites, les socialistes toulonnais, militants du courant de la “Bataille socialiste“, tirèrent des enseignements. Outre les objectifs généraux de la Fédération socialiste SFIO, la faiblesse de l’implantation socialiste à Toulon en était l’une des causes. Des actions en direction des jeunes (Risterucci fut le premier secrétaire du comité mixte des jeunes), la mise en place d’une école socialiste furent des remèdes auxquels Joseph Risterucci donna une partie de son temps. Dans le cadre de l’école ou du Groupe d’études sociales, initiative d’inspiration ouvrière et libertaire, il fit des exposés doctrinaux sur le marxisme. Les communistes vinrent souvent le contredire en opposant le contenu de ses exposés et les pratiques de Renaudel. Ils mettaient les deux politiques sur un même plan. En fait, de nombreuses différences opposaient les deux militants. Risterucci, après les défaites électorales, critiquait avec virulence le député de Var. Au congrès fédéral de Toulon, le 12 janvier 1930, Joseph Risterucci commença son intervention en soulignant « l’affectueuse amitié que tous les militants ont pour Pierre Renaudel. Les mots vifs qui ont été échangés ne comptent pas. Ils sont oubliés ». Mais il s’opposa à la participation ministérielle préconisée par ce dernier et fut délégué comme suppléant, au nom de la minorité, pour le congrès national extraordinaire du Parti socialiste SFIO où il ne se rendit pas.
_Membre de la commission de propagande de la Fédération socialiste SFIO, Joseph Risterucci donna de nombreuses conférences dans les banquets ou réunions organisés pour le 1er mai ou le 14 juillet par les cercles et tout particulièrement par celui de Carqueiranne qui avait joué un grand rôle dans le rassemblement rouge au début des années 1920. En 1932, il refusa d’être candidat aux élections législatives comme le lui demandèrent ses camarades toulonnais. Il prétexta ses activités professionnelles, ne voulant pas que sa candidature suscitât de nouvelles discordes dans le parti. Il fut seulement le vice-président du comité central de patronage du candidat socialiste SFIO Pierre Hugues. Bien que le sachant membre de la Bataille socialiste, Renaudel entreprit de le convaincre. Ces multiples démarches demeurèrent vaines. Après la scission, Risterucci regretta publiquement que le député se soit laissé entraîné par les amis de Marcel Déat.

Toujours secrétaire du comité fédéral mixte des jeunes, Joseph Risterucci fut désigné le 3 décembre 1933, lors du congrès de reconstitution de la Fédération socialiste SFIO, pour siéger au comité fédéral. Il joua un très grand rôle dans le renforcement de son parti. Par ailleurs, il fut désigné le 22 avril 1934 par le congrès de la Ligue des droits de l’Homme comme délégué à la propagande. Il assumait la présidence de la Ligue internationale contre l’antisémitisme.

Les élections municipales approchaient. Avec ses camarades, Joseph Risterucci pensait qu’il semblait utopique pour le Parti socialiste SFIO de prendre se revanche et de battre Escartefigue sans une alliance très large vers le centre. Or, l’homogénéité du conseil municipal s’effritait à la suite de divergences en matière d’urbanisme (la question des remparts). Durant l’été 1934, des conseillers municipaux démissionnèrent en guise de protestation. Pour les élections complémentaires, le Parti communiste, conséquence logique du récent pacte d’unité d’action, proposèrent une alliance aux socialistes SFIO. Risterucci, en dépit de pressions exercées sur lui, comme la majeure partie de ses camarades, pensait que l’intérêt de son parti était de demeurer dans l’expectative. Ils invitèrent seulement à voter pour la liste communiste qui fut élue, le 4 novembre 1934.
Avec qui s’allier ? Victor Brémond profitait du capital de sympathies que lui créait son mandat législatif pour asseoir ses positions. Les socialistes SFIO refusaient de servir de force d’appoint dans une telle entente. Le Parti socialiste français, animé par l’ancien sous-préfet Louis Gozzi, ancien adversaire de Renaudel, était un allié possible d’autant que son dirigeant local affichait des sentiments antifascistes. Le 5 février 1935, la commission exécutive de la section socialiste SFIO se prononça pour un accord avec ce parti ; elle serait majoritaire sur la liste (20 socialistes SFIO et 4 sympathisants sur 36 sièges) conduite par Joseph Risterucci. Lors de l’assemblée générale de la section, deux jours plus tard, ce dernier expliqua : "En présence de l’organisation méthodique et rapide des comités Brémond, l’entente hâtive avec Gozzi s’imposait". Pour vaincre les réticences de certains, il menaça d’abandonner la tête de la liste si, selon le rapport de police, un seul militant maintenait un désaccord. Il assura qu’il souhaitait une alliance avec les communistes, mais ce n’était qu’un vœu pieux puisque ces derniers excluaient tout accord avec Gozzi.

Au terme d’une campagne électorale agitée, la "liste socialiste d’unité d’action" arrivait en troisième position, le 5 mai 1935, Joseph Risterucci conservant la première place avec 3 249 voix sur 30 170 inscrits. Il fallut donc composer avec Victor Brémond. Une liste dite "de Front populaire" fut constituée pour le deuxième tour sans les communistes. Brémond, avec 15 sièges, se taillait la grande part et le Parti socialiste SFIO n’en avait que 8. Il était prévu, qu’en cas de victoire, Risterucci serait le premier adjoint. Le 12 mai, la liste fut battue par la liste conduite par Escartefigue mais Risterucci arriva en tête avec 10 285 voix.

Cinq jours plus tard, la liste demanda l’annulation de l’élection. Outre des cas de corruption, les irrégularités, les fraudes, elle argua de l’inéligibilité d’un nouveau conseiller récemment naturalisé. Seul ce dernier point fut retenu par le Conseil de Préfecture qui annula l’élection de cet édile. Une consultation partielle fut organisée le 15 novembre 1936 avec deux candidats sérieux, Joseph Risterucci et le communiste Michel Goutier. La candidature de "Risté" comme on le désignait, résultait de l’agacement éprouvé par la section socialiste SFIO devant les critiques communistes : "Il s’agit de l’approbation ou de la désapprobation par la population toulonnaise de la politique intérieure et extérieure du gouvernement de Front populaire". L’affiche du candidat donna le ton : "Blum a raison". Risterucci arriva en tête avec 4 133 voix mais ne fut pas élu. Au deuxième tour, la droite présenta un ancien conseiller municipal démissionnaire en 1934. Joseph Risterucci fut élu avec 7 675 voix. La presse de droite, tel Marseille-Matin, prétendait "qu’un certain nombre [de voix] sont allées à l’homme et non au politicien." Il devait être le seul minoritaire du conseil. A la première séance, il siégea à la place de l’ancien conseiller municipal invalidé à l’extrême-droite, la presse ironisa ! Le maire Marius Escartefigue, qui avait toujours eu de la sympathie pour Risterucci, lui souhaita la bienvenue à laquelle le docteur ne répondit pas. Il devait par la suite critiquer à plusieurs reprises sévèrement les initiatives du maire, ainsi sur la question des transports urbains.


Lors des élections législatives de 1936, Risterucci intervint peu dans la campagne. Il avait désapprouvé le choix du candidat socialiste Gaudien Bartoli. D’autre part, il ne participa plus au comité local du Front populaire considérant qu’un élu ne devait pas faire partie d’un tel comité. Dès son élection au conseil municipal en novembre 1936, il démissionna du comité fédéral du Parti socialiste SFIO en raison du même principe ; selon lui, un élu ne devait pas être à la fois juge et parti.

Joseph Risterucci participa peu à la vie de l’hebdomadaire fédéral Le Populaire du Var. Au renouvellement du bureau de la section socialiste SFIO de Toulon, la liste qu’il conduisait obtint la majorité contre les partisans de Bartoli, le 5 janvier 1937. Risterucci fut désigné comme secrétaire général de la section mais démissionna peu après pour des raisons de principe.

Aux élections pour le conseil général, la section toulonnaise du Parti socialiste SFIO présenta ce « socialiste militant [...] créateur des œuvres sociales à Toulon » dans le troisième canton (partie Est de la ville). Le 10 octobre 1937, Joseph Risterucci arriva en tête avec 2 215 voix sur 11 333 inscrits. Marius Escartefigue, le maire, avait demandé à ses amis de voter pour lui. Au tour suivant, grâce au désistement du communiste Henri Seillon, il fut élu avec 3 992 voix. Au Conseil général, il siégea dans la deuxième commission (travaux publics et bâtiments départementaux) et dans la commission des transports. Il représenta les élus aux comités départementaux de l’enseignement technique, la natalité, de contrôle de l’assistance médicale gratuite, à la commission des eaux thermales et au conseil départemental des sports et loisirs. Il fut en outre désigné comme vice-président en 1938.

_Joseph Risterucci joua un rôle essentiel dans l’acquisition, par la section socialiste SFIO, d’un local à Toulon, petit cours Lafayette, inauguré en février 1939. Dans les grands débats qui partageaient le Parti à partir de 1937, ses positions varièrent. Il ne prit pas position sur la question de l’unité organique. Comme la majorité de la fédération du Var, il se montra favorable à l’intervention en Espagne. Mais lors des accords de Munich, il ne suivit pas son ami, le secrétaire fédéral Jacques Toesca qui était “Paul-Fauriste“. Au congrès fédéral du 21 mai 1939, il intervint en faveur de la motion Blum.

Joseph Risterucci pensait que les communistes étaient des alliés loyaux, qu’ils pouvaient avoir raison de la même façon que l’URSS. Aussi, ne fut-il pas surpris par le pacte germano-soviétique. Il chercha à comprendre les positions soviétiques et ne partagea pas l’hostilité de ses camarades à l’égard des communistes français. Henri Michel (voir Henri Jules Michel) résume bien ses analyses : « Tout ce qui ressemblait à de l’anticommunisme lui semblait être d’inspiration hitlérienne. Il en était resté à la formule simple de l’union de tous les travailleurs par l’entente de deux grands partis prolétariens » (Quatre années dures, p. 87).

Au début de la guerre, Joseph Risterucci et ses camarades non mobilisés liquidèrent les biens de la Fédération socialiste et notamment la société qui avait acheté le local. Pendant la guerre, Risterucci resta à Toulon. Pressenti, après avis favorable de la Légion, par le Préfet pour faire partie du conseil départemental, il refusa.Il participa à la réorganisation clandestine du Parti socialiste SFIO tout en entretenant des contacts avec la France libre. Henri Michel mit en scène plus tard, dans 4 années dures les réunion “chez le docteur“. Bien que ce personnage puisse paraître de fiction, le docteur à “lunettes cerclées d’or“, à “barbe à pointe“, “au regard bon et malicieux“, à la “résistance physique que ne laissait pas attendre l’aspect assez débile du corps“ ressemblait bien à Risterucci.

Le 16 novembre 1943, après une perquisition à son domicile par le SD, Joseph Risterucci se réfugia en catastrophe avec sa famille chez Matteucci, photographe au Petit Provençal. Puis, il préféra couper sa barbe et quitter Toulon à bicyclette. Il resta à Forcalquier (Basses-Alpes) jusqu’en février 1944, puis se retira en Corrèze avant de demeurer à Millau (Aveyron). Il se rendait régulièrement à Marseille pour participer aux réunions clandestines socialistes et déplora l’anticommunisme de ses camarades. Il estimait que les élus ne devaient pas faire partie des comités départementaux et locaux de Libération qui s’organisaient. Faute d’être présent à Toulon, il laissa de fait la charge à Frank Arnal, ancien socialiste SFIO mais entré en résistance par d’autres voies, avec Henri Michel, représentant officiel du parti, de prendre au nom des socialistes la présidence de l’organisation provisoire. Dans l’esprit des socialistes qui avaient assuré la reconstitution du Parti socialiste SFIO, Joseph Risterucci devait être le maire de la Libération. Il revint momentanément à Toulon vers le 6 juin 1944. A la libération de Toulon, le nouveau préfet Sarie dut nommer, le 7 septembre 1944, la délégation spéciale chargée d’administrer la ville que devait présider Risterucci. En l’absence de ce dernier, le Préfet désigna Arnal. Un conflit couvait... Toutefois, le secrétaire fédéral de la SFIO Albert Lamarque, dans son rapport à la direction du Parti, le 10 septembre 1944, expliquait qu’il avait été « éliminé à la faveur de l’opposition communiste et de certaines intrigues ».

Le comité départemental de Libération maintint Joseph Risterucci à son poste de conseiller général. A la première réunion du comité fédéral du Parti socialiste SFIO, le 4 décembre 1944, Risterucci, "considéré comme exempté de comparaître", fut désigné comme délégué au congrès national.

Pour la préparation des élections municipales, selon le rapport des Renseignements généraux, le 19 février 1945, « une certaine confusion règne actuellement au sein des milieux Mouvement de Libération nationale et socialistes provoquée par la candidature à la mairie d’Arnal et de Risterucci ». Frank Arnal se montrait partisan d’une liste unique représentant toutes les organisations résistantes à l’image du comité départemental de Libération et de la délégation municipale. Joseph Risterucci se montrait respectueux des principes définis par le Parti socialiste SFIO de présenter une liste propre au premier tour. Finalement, ce dernier l’emporta et Arnal refusa d’être candidat. Aux élections municipales, le 29 avril 1945, la liste socialiste qu’il conduisait (il obtint personnellement 11 260 voix sur 60 365 inscrits) arriva loin derrière la liste communiste. Le préfet du Var indiqua alors que le dirigeant socialiste « semblait devoir renoncer à toute chance de devenir maire de Toulon. » Après les fusions de toutes les listes, au deuxième tour, Risterucci, dernier élu, avec 30 491 voix, refusa d’être premier adjoint.

Pour le conseil général dans le 3e canton, présenté par La Liberté du Var, journal des forces de la résistance, le 11 septembre 1945 : “Sa chaude éloquence qui sait donner de la vie aux sujets les plus sévères et les plus compliqués […] ce guide incomparable dont la compétence est aussi sûre que son dévouement et son désintéressement." Joseph Risterucci n’eut qu’un seul adversaire, le communiste Georges Bancel. Il arriva en tête au 1er tour (5 706 voix) mais ne fut pas proclamé élu. Il voulut se retirer mais la Fédération socialiste SFIO refusa. Le 30 septembre, il fut élu avec 8 064 voix sur 23 495 inscrits ; les électeurs avaient fait front contre le communisme. De tels duels entre socialistes et communistes s’étaient produits dans l’ensemble du département.

_Le conseil général, composé d’une majorité de socialistes SFIO et de quelques communistes, puisque les élections s’étaient le plus souvent réduites à des duels, reprit son activité. Lors de la séance inaugurale, le 29 octobre 1945, Joseph Risterucci fut élu président à l’unanimité. Il exalta l’œuvre à accomplir après cinq années d’obscurantisme. Reconnaissant à l’égard du général de Gaulle "qui, dans les heures de désespoir de juin 1940, a ranimé le courage des Français", il exprima sa confiance dans la coopération des trois grands courants politiques nationaux. L’Espoir, journal socialiste SFIO imprimé par la fédération socialiste SFIO des Bouches-du-Rhône, de faible diffusion dans le Var, le 18 novembre 1945, ne reproduisait pas certains passages sans indiquer les coupures. Furent ainsi supprimés : "[…] et pour reconstruire, plus que jamais l’union de tous est indispensable. Cette union, elle sera facilitée parmi nous, puisque le suffrage universel a envoyé siéger ici les deux grands Partis de la classe ouvrière, espoir de la Démocratie" et une grande partie consacrée à l’Assemblée constituante, avec notamment : "Certes une coalition entre socialistes et communistes assurerait une majorité à la Constituante, mais l’unité ouvrière que nous appelons de tous nos vœux n’est pas encore réalisée et peut-être serait-il sage, dans l’intérêt de la Nation, au milieu de difficultés qui se dressent devant nous sur le plan national et international qu’aucun de ces partis ne soit exclu de la communauté au moment où doit s’élaborer la Constitution." Ces coupures pouvaient avoir un sens évident : les socialistes censuraient celui qu’ils venaient de porter à la présidence du Conseil général.

Lors du congrès de la fédération socialiste SFIO au Luc, Joseph Risterucci défendit, avec la majorité de la section socialiste SFIO de Toulon, une motion favorable à l’unité organique des partis socialistes et communistes qu’elle estimait "indispensable à la victoire de la classe ouvrière, condition essentielle de la résurrection de notre Parti". Cette motion fut combattue par la majorité du congrès.

La tâche du conseil général concernait avant tout la reconstruction qui avait particulièrement souffert. Joseph Risterucci marqua son passage par un effort important pour les réalisations sociales, ainsi furent décidées les constructions de la cité sanitaire de Toulon et de la Maison des mères au Pradet. Toutefois, il conservait son cabinet médical à Toulon, par passion pour son métier et par nécessité matérielle. Il n’eut pas, en dépit de sa très grande puissance de travail, reconnue par tous, la possibilité de consacrer tout son temps à cette présidence. Il laissa donc une grande partie des responsabilités dans d’autres mains (conseillers généraux et administration préfectorale qui était socialiste).

Joseph Risterucci fut réélu président du conseil général, le 18 septembre 1946 et son discours releva de la même mystique unitaire ; la Paix "ne pourra être réalisée que le jour où les travailleurs, unis dans une même Internationale, rempliront leur mission historique".

Deux mois plus tard, Joseph Risterucci donna sa démission de la Présidence. Le 16 novembre, il informa le groupe socialiste du Conseil de sa décision. Que s’était-il passé ? Le matin, au congrès fédéral pour les choix des candidats au Conseil de la République, le vote des sections l’avait écarté au profit d’Édouard Soldani. Risterucci s’estima fort mal récompensé et l’écrivit à ses camarades : "J’ai été l’âme de ce conseil et tous les projets, toutes les réalisations sont en grande partie dues à mon action et à ma ténacité". Mis en minorité, il jugea ne plus avoir "l’autorité et la confiance indispensables pour mener à bien une tâche difficile." Pour interpréter ce départ, diverses hypothèses peuvent être formulées tant les témoignages divergent. Selon les plus nombreux, Risterucci avait été écarté régulièrement par les sections qui le jugeaient ambitieux et peu porté à s’intéresser aux questions du Var intérieur. Pour les autres, il aurait été écarté pour des raisons politiques et à la suite de manipulations sur les votes émis par les sections, souvent récentes. D’autre part, tous s’accordaient sur l’annonce qu’il avait faite à ses amis de ne pas rester longtemps à la présidence du Conseil.

Le préfet, le 7 décembre 1946, accepta la démission de celui qui avait su "allier la compétence et la courtoisie" et qui avait donné un "élan" au conseil général. Le docteur Louis Cauvin, son successeur, ne fit aucune allusion aux causes éventuelles de cette démission dans son premier discours.

Au Conseil général, Joseph Risterucci participa à la troisième commission (Agriculture, Instruction publique, vœux). Membre de la commission des eaux thermales, il fut délégué au syndicat des communes du littoral varois.

En janvier 1947, le secrétaire fédéral Albert Lamarque, dans une lettre-circulaire à tous les élus socialistes, leur demanda d’être plus assidus aux séances des commissions du Conseil général. Joseph Risterucci, "offusqué", envoya à son parti sa démission de son poste de conseiller général, le 2 février. Le bureau fédéral lui demanda de reprendre cette démission. Il s’agissait seulement d’attirer l’attention sur le risque de laisser la majorité de certaines commissions aux communistes. Parallèlement, Risterucci refusait la politique de plus en plus hostile aux communistes. Il abandonna par exemple la présidence de la Ligue international contre l’antisémitisme quant il s’aperçut de son orientation anticommuniste croissante. Il n’accepta pas la mise à l’écart des ministres communistes par le gouvernement Paul Ramadier

Les élections municipales approchant, le congrès de Lyon du Parti socialiste SFIO avait préconisé la constitution de listes socialistes complètes et homogènes. A Toulon, le député socialiste SFIO Frank Arnal prétexta reprendre son idée de constituer une liste avec l’ensemble des forces de la résistance pour préconiser une alliance avec le Mouvement républicain populaire. Joseph Risterucci protesta et affirma avoir reçu l’appui de la direction nationale qu’il jugea bien timide. Avec deux autres socialistes SFIO, il démissionna alors du parti. Il participa, le 10 octobre au théâtre de Toulon à un meeting avec Jacques Duclos. Sa lettre au secrétaire de la section toulonnaise, datée du 13 octobre 1947, fut publiée dans la presse communiste (Le Petit Varois,15 novembre 1947). Après avoir rappelé les raisons locales de sa démission, il concluait : « Au moment où la République et la laïcité sont en danger, il fallait choisir. Il ne restait plus qu’une solution. Tout en conservant mon indépendance, j’ai rejoint les camarades [communistes]. » Toutefois, selon le rapport de la commission des conflits, sa démission ne fut pas acceptée, seule une exclusion étant enregistrée pour “indiscipline“.

Le 19 octobre 1947, Joseph Risterucci, second sur la liste "d’union républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux présentée par le Parti communiste français", fut élu (avec 18 381 voix) avec douze colistiers. Pour la désignation du maire, les trois têtes de listes recueillirent au premier tour, Jean-Baptiste Bartolini (communiste), 13 voix, Frank Arnal (SFIO), 10 voix, Baylon (RPF), 14 voix. Bartolini s’effaça devant Risterucci qui obtint le même nombre de voix au deuxième tour. La mairie de Toulon passa, au troisième tour, aux gaullistes.

Le conseil municipal fut dissous à la suite de la démission des élus socialistes et communistes. Le 8 mai 1949, Joseph Risterucci figura à nouveau en deuxième position sur la liste "d’union républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux présentée par le Parti communiste français, le Parti socialiste unitaire et des Républicains". Une des affiches de la liste portait "Pour la propreté, contre la corruption. Votez pour la liste Bartolini-Risterucci". Il arriva en tête sans tenir compte des votes préférentiels avec 17 249 voix et en deuxième position derrière Bartolini en tenant compte des votes préférentiels. La liste sortit renforcée (14 élus), celle du R.P.F. de même (16) alors que les socialistes ne retrouvèrent que 7 édiles.

A son appel fut constitué dans le département, le 25 mars 1948, le comité provisoire des Combattants de la liberté, "mouvement national pour la défense des principes et des droits de la Résistance française". Joseph Risterucci y siégea comme vice-président. Dans le même temps, il participa à la création du Parti socialiste unitaire et en fut le premier secrétaire fédéral.

Joseph Risterucci conserva difficilement son mandat de conseiller général. Le 7 octobre 1951, dans le troisième canton de Toulon, candidat "d’Union républicaine, résistante et antifasciste pour l’indépendance nationale, le pain, la liberté et la paix présentée par le Parti socialiste unitaire, le Parti communiste français et les progressistes", il recueillit 4 862 voix sur 27 978 inscrits. Le dimanche suivant, il fut élu à la majorité relative de 5 248 voix contre les candidats socialistes et gaullistes. Son parti salua alors la victoire de son premier conseiller général.

Au Conseil général, Joseph Risterucci participa aux commissions des finances, des transports, au comité d’organisation des secours d’urgence et au syndicat des communes du littoral varois. A partir de 1953, il ne siégea plus à la commission des finances pour redevenir membre de la troisième commission (Agriculture, Instruction publique, vœux). Il représenta en outre l’assemblée au Comité consultatif d’hygiène sociale. En 1957, il siégea dans la deuxième commission (Travaux publics, bâtiments départementaux, vicinalité) et dans la commission de gestion des fonds de la caisse départementale scolaire (Loi Barangé).

Joseph Risterucci adhéra à l’Union progressiste dès sa formation. Il acheva son mandat de conseiller général mais ne se représenta pas. Toutefois, il participa à diverses manifestations rassemblant les forces d’oppositions au gaullisme au début de la Cinquième République. Sur le plan local, il présida, avec Jean Charlot, le comité électoral de la liste « Union des forces démocratiques » aux élections municipales de Toulon du 8 mars 1959.

Joseph Risterucci, marié en 1921 à Paris (XVIIe arr.), s’était remarié en 1928 à La Seyne (Var). Il était père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article129046, notice RISTERUCCI Joseph, Félicien, Dominique par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 8 juillet 2016.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13085, 13256. — Arch. Dép. Var, 2 M 3 49, 5 292, 294, 7 32 3, 33 1, 35 4, 4 M 48, 49, 59 2 3, 4 4, 18 M 13 43, 3 Z 2 5, 12, 14, 23, 8 16. — Arch. OURS, fédération SFIO du Var. — Arch. J. Charlot (Centre d’histoire sociale du XXeme siècle. Université de Paris I). — Rens. fournis par l’intéressé. — Notes de Jean-Marie Guillon. .). — Presse locale. — Sources orales. —

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable