RIVAL Louis [RIVAL Augustin, Louis, Marie, Joseph]

Par Antoine Olivesi

Né le 2 novembre 1877 à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) ; employé au gaz et à l’électricité de Marseille (Bouches-du-Rhône) ; militant syndicaliste ; conseiller municipal ; conseiller prud’homme.

Fils d’un courtier maritime, Louis Rival était employé au gaz et à l’électricité de Marseille (Bouches-du-Rhône). Il représenta la Fédération du Gaz et de l’Électricité, dont il était le secrétaire, au congrès constitutif de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône au mois de mai 1913. En 1914, il était économe de l’Union des chambres syndicales ouvrières et secrétaire de la commission du cours professionnel. Il fit un rapport au IIe congrès de l’UD, en juin 1914, sur la création et le rôle des Jeunesses syndicalistes à la CGT. Pendant la guerre, il fit partie de la commission spéciale chargée de créer à Marseille un véritable enseignement professionnel (voir Henri Marius Maurel).

Le 30 novembre 1919, Louis Rival fut élu conseiller municipal de Marseille avec l’étiquette de syndicaliste, sur la liste Siméon Flaissières. Il s’était prononcé initialement pour une liste uniquement composée de candidats de la SFIO et de la CGT mais il se rallia finalement à une liste de coalition. Dans la municipalité Flaissières, il fut nommé conseiller technique pour l’éclairage.

Louis Rival fut délégué au Ve congrès de la Fédération de l’Éclairage (Paris, 22-24 mai 1919) et fut élu membre du comité fédéral. En 1920, il devint délégué régional pour le Sud-Est. L’année suivante, il fut renouvelé dans ses fonctions à l’issue du VIe congrès (Paris, 23-25 septembre 1920). Il en fut de même au VIIe (Nancy, 23-24 septembre 1921). Il était alors secrétaire général du syndicat de la Régie du Gaz et délégué régional de l’Énergie électrique du littoral méditerranéen.

Au XXIe congrès de la CGT (Orléans, 27 septembre-2 octobre 1920), Louis Rival vota pour la majorité. Il s’abstint, en revanche, au congrès de Lille (25-30 juillet 1921) mais demeura à la CGT après la scission. Il était toujours membre de la direction de la Fédération de l’Éclairage après les XIe (octobre 1930) et XIIe congrès (septembre 1932) de la CGT.

En 1928, Louis Rival avait été élu conseiller prud’homme et, en 1933, il devint président du conseil de l’arrondissement de Marseille. En novembre 1938, son mandat fut soumis à renouvellement. La CGT présenta un autre candidat, Jean Pagès, alors que Le Petit Provençal lui apporta son soutien, de même qu’une partie du personnel des électriciens et des gaziers. Devancé par Pagès au 1er tour, Louis Rival se désista, au second, pour ce dernier, par fidélité à la « discipline syndicale ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article129057, notice RIVAL Louis [RIVAL Augustin, Louis, Marie, Joseph] par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M 6/10826, V M 2/245, XIV M 25/46. — L’Ouvrier syndiqué, 1er mai, 1er juin et 1er août 1914. — Le Petit Provençal, 1er et 13 décembre 1919, 20 octobre 1931, 16 janvier 1933, 2 et 19 novembre 1938. — Patrick Barrau, Le Mouvement ouvrier à Marseille, 1900-1914, Thèse de droit, Aix, 1971. — Danielle Moulinard, Le Parti communiste à Marseille. Naissance et débuts, 1919-1925, Mémoire de Maîtrise, Aix, 1972. — R. Gaudy, Les Porteurs d’énergie, Paris, 1982. — Éclairage et Force motrice, 15 janvier 1920. — Jean-Pierre Briand, « L’apparition du "préapprentissage" dans les grandes villes au début du XXe siècle », Formation emploi, n° 27-28.

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