RIVIÈRE Félix, Louis dit Pierre, dit Sylvain

Par Jean-Michel Brabant, Rodolphe Prager

Né le 17 juin 1907 à Lyon, IIIe arr. (Rhône), mort le 31 mai 1979 au Luc (Var) ; infirmier ; militant syndicaliste CGT puis FO ; militant des Jeunesses socialistes, puis trotskyste, puis RDR, PSA, PSU, puis PS et CERES.

Fils d’un teinturier, Félix Rivière vécut dans un milieu syndicaliste proche des idées socialistes. Il apprit le métier d’ajusteur et exerça à Lyon et à Paris. En mars 1934, il s’embaucha aux Hospices civils de Lyon, à la suite de son licenciement pour faits de grève au lendemain du 12 février 1934. Il devait y travailler, jusqu’à sa retraite en 1966, comme infirmier puis manipulateur en radiologie. Il milita à la CGT puis à la CGT-FO.

D’abord diffuseur de La Patrie humaine à Lyon, il adhéra en 1931 aux Jeunesses socialistes, puis rejoignit en 1933 le mouvement Amsterdam-Pleyel et sympathisa un temps avec le Parti communiste. Il se rapprocha de la tendance trotskyste créée, en septembre 1934, à l’intérieur de la SFIO. Après l’exclusion des trotskystes du Parti socialiste fin 1935, il participa en juin 1936 à la création du Parti ouvrier internationaliste. Collaborateur de La Lutte ouvrière, il s’engagea dans l’action contre les procès de Moscou, menée à Lyon par son camarade, l’avocat Henri Colliard. En janvier 1939, il suivit ce dernier au Parti socialiste ouvrier et paysan.

Mobilisé le 2 septembre 1939, comme infirmier dans un groupe de chirurgie mobile, il fut fait prisonnier le 24 mai 1940. Malade, il fut rapatrié le 12 février 1941. Ayant repris son travail à l’hôpital, il fut renvoyé en raison de ses activités, le 21 février 1942. Il trouva un emploi à Limoges (Haute-Vienne). Réintégré à la Libération, il créa une cellule du Parti communiste internationaliste des agents hospitaliers de Lyon qui édita un bulletin, La Curette, d’août 1945 à juillet 1947. Présenté par le PCI aux élections législatives du 2 juin 1946 dans le Rhône, il figurait en seconde position sur la liste conduite par Marc Paillet.

Félix Rivière quitta le PCI en mars 1948 pour rejoindre le Rassemblement démocratique révolutionnaire puis adhéra à la SFIO. Opposé à la politique de Guy Mollet, il participa à la création du Parti socialiste autonome en 1958 puis du Parti socialiste unifié en 1960. Il en démissionna publiquement par une lettre parue dans La Révolution prolétarienne. Il adhéra en 1970 au nouveau Parti socialiste de François Mitterrand et suivit la tendance du CERES de J.-P. Chevénement. De 1954 à 1960, il avait fréquenté le cercle Fernand-Pelloutier de Lyon.

Félix Rivière se retira au Cannet-des-Maures (Var).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article129105, notice RIVIÈRE Félix, Louis dit Pierre, dit Sylvain par Jean-Michel Brabant, Rodolphe Prager, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Jean-Michel Brabant, Rodolphe Prager

SOURCES : La Vérité, 25 mai 1934, 19,24 et 31 mai 1946. — La Lutte ouvrière, 19 février 1937 et 24 mars 1939. — Témoignage autobiographique (1974). — Témoignages de Carmen Rivière (son épouse) et A. Bréger.

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