Par Juliette Bessis
Syndicaliste CGTU ; militant communiste au Havre puis en Tunisie.
Militant syndicaliste et communiste au Havre où il avait dirigé le travail en direction des dockers, Jacques Rivière fut en 1931 envoyé en Tunisie par le Parti communiste français comme instructeur afin de redresser l’orientation en matière coloniale. Il prit alors le pseudonyme de Jacques Rivière, nom dont il plaisantait en affirmant : « Du pont on voit la rivière. » Il participa en Tunisie à la reconstitution des Jeunesses communistes.
Son objectif, conforme aux directives de l’Internationale communiste, était de créer une section tunisienne indépendante affiliée directement à l’Internationale. Cette action fut contestée par une partie des communistes de Tunisie. Ce fut sous l’impulsion de Jacques Rivière qui écrivait sous la signature de « Revolt », que fut lancé, en septembre 1933, le journal de la CGTU. Revendiquons. La répression fit disparaître cette feuille le 25 février 1934, et Jacques Rivière fut expulsé de Tunisie en mai 1935. C’était peut-être sa deuxième expulsion, après une première datée de décembre 1933.
Par Juliette Bessis
SOURCES : Archives du Quai d’Orsay, Haut comité méditerranéen. - Juliette Bessis, Les Fondateurs : index biographique des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale (1920-1956), Paris, L’Harmattan, 1985. - Notes de Juliette Bessis.