RIZZO Adrien, Justin

Par Jacques Girault

Né le 19 mars 1902 à Toulon (Var), mort le 24 juillet 1967 à Toulon ; ouvrier à l’Arsenal de terre ; militant de la CGT.

Fils d’un ébéniste d’origine italienne (province de Savone) naturalisé, Adrien Rizzo habitait le quartier du Mourillon à Toulon où il se maria en avril 1929. Ouvrier forgeron au Parc annexe d’artillerie (Arsenal de terre), il était le secrétaire du syndicat CGT. Franc-maçon (officier de la loge "L’Action écossaise", Grande Loge de France), trésorier de l’Union locale CGT en 1933, il participa à l’organisation de la grève du 12 février 1934 dans son entreprise. Par la suite, il se montra partisan d’un comité de vigilance antifasciste. Elu membre du conseil d’administration de la Bourse du Travail, le 28 février 1935, il signa le compte-rendu d’une manifestation de la CGT à Toulon dans Le Peuple, organe central de la CGT, le 7 mars 1935.

Lors de la réunification syndicale à l’Arsenal de terre, Adrien Rizzo devint le secrétaire général du syndicat unifié, le 13 novembre 1935. Lors du congrès d’unification de l’Union départementale CGT, il fit partie de la commission de contrôle et participa au congrès national de Toulouse (2-5 mars 1936) délégué de son syndicat et du syndicat du personnel de l’aéronautique de Fréjus. Trésorier de la Bourse du Travail, membre de la commission exécutive de l’Union locale CGT, il participa aux négociations, en septembre 1936, entre syndicats des ouvriers agricoles et du patronat. Réélu, en deuxième position, avec 114 voix à la commission exécutive de l’Union locale CGT, les 24-25 avril 1937, avec sept autres anciens confédérés, il en démissionna le 15 juillet 1937. Quand les anciens unitaires acceptèrent de démissionner, il fut réélu à la commission exécutive, le 22 août 1937. Signataire de l’appel pour l’indépendance du syndicalisme paru dans la presse au printemps 1937, il fut par la suite au cœur des actions des “Amis de Syndicats“. Aussi, vota-t-il, le 14 septembre 1939, la motion hostile aux anciens unitaires.

Adrien Rizzo, pendant la guerre, refusa de suivre Antoine Berné et participa, au début de 1942, à la réunion de syndicalistes clandestins dans les locaux de la caisse "Le Travail". En juin 1944, il participa à la reconstitution de l’Union départementale CGT clandestine et y exerça la responsabilité de secrétaire aux procès-verbaux. Le 29 août 1944, il signa dans le premier numéro du Var libre, un appel pour la reconstitution de l’Union locale CGT de Toulon. Au premier congrès de l’Union locale, le 25 mars 1945, il présenta un rapport financier. Il conserva sa responsabilité au sein du bureau de l’Union départementale CGT tout en étant secrétaire du syndicat du personnel de la Guerre. Il resta à la CGT après 1948.

Adrien Rizzo, candidat aux élections municipales sur la liste "d’union patriotique républicaine antifasciste" à direction communiste, obtint, le 29 avril 1945, 19 322 voix sur 60 365 inscrits. A nouveau candidat, le 8 mai 1959, sur la liste d’ "Union républicaine et socialiste d’action municipale" à majorité socialiste SFIO qui obtint 12 759 voix sur 89 558 inscrits, il était alors mentionné comme retraité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article129130, notice RIZZO Adrien, Justin par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 3 août 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 47, 54, 56 9, 16 M 19 1, 3 Z 4 22. — Arch. Julien Sauli. — Presse locale. — Sources orales.

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