ROBERT Jean, Anatole

Par Jean Lorcin, Jean-Michel Steiner

Né le 24 février 1910 à Saint-Étienne (Loire), mort le 20 octobre 1974 à Grigny (Rhône) ; employé ; trésorier de l’Union départementale CGT de la Loire ; secrétaire des Jeunesses socialistes (1934) et de la section stéphanoise du Parti socialiste SFIO (1938), ), puis secrétaire général de la Fédération socialiste de la Loire ; résistant.

Lors de sa naissance, son père, Antoine, 21 ans, était mineur au quartier Gaillard et sa mère, Marie Voiturin, 25 ans, ouvrière en soie dans le quartier de Montaud. Le 1er août 1931, Jean Robert épousa Pierrette Antoinette Bailly à Saint-Étienne. Divorcé de cette dernière le 8 juin 1939, il épousa, à Saint-Étienne, le 3 novembre 1939, Marguerite Marcelle Dubouchet, fille de Pierre Dubouchet*, militant socialiste et laïque.

Jean Robert était dessinateur en mécanique lorsque le 14 mai 1929, il devança l’appel et fut incorporé au 36° régiment d’aviation. En 1935, sa fiche d’élu municipal le signale comme employé à la Caisse d’épargne de Saint-Étienne.

Jean Robert figure comme membre de la commission exécutive de la section stéphanoise à partir du 13 juin 1932. Un an plus tard, le 16 juin 1933, il s’inquiète de ce que la commission chargée de s’occuper de l’école socialiste ne « s’est jamais réunie ».

Le 19 janvier 1936, il fut élu trésorier de l’Union départementale CGT réunifiée de la Loire, Thibaud étant secrétaire général.

Secrétaire des Jeunesses socialistes, il participa le 22 juin 1934 à une réunion du groupe Amsterdam-Pleyel, à la Bourse du Travail de Saint-Étienne, aux côtés des communistes Marcel Thibaud* et Barthélémy Ramier*.
Candidat du Parti socialiste SFIO au conseil d’arrondissement dans le canton Nord-Ouest de Saint-Étienne en octobre 1934, Jean Robert se heurta à un refus du PCF quand il proposa, mandaté par la section, de présenter des candidats communs. Membre de la commission qui élaborait le programme du parti, il demanda le 17 avril 1935, que l’on y fasse figurer la création de foyers pour les jeunes chômeurs. Élu conseiller municipal de Saint-Étienne en 1935, sur la liste de Rassemblement populaire constituée au second tour derrière l’ancien maire Louis Soulié, Jean Robert, fut désigné comme représentant de la Municipalité au Conseil d’Administration de l’École Professionnelle.

Candidat du Parti socialiste SFIO aux élections législatives de 1936 dans la 1re circonscription de Saint-Étienne, il obtint au premier tour 1 453 suffrages sur 25 764 inscrits et se désista en faveur du communiste Marcel Thibaud, battu au second tour par le candidat indépendant Antoine Pinay.

Le 21 janvier 1936, Jean Robert avait été désigné comme secrétaire adjoint de la section stéphanoise, le 26 janvier 1937, il devenait secrétaire général. Activement impliqué depuis un an dans la constitution de groupes de quartiers, destinés à recevoir le flot des sympathisants provoqué par le Front Populaire, il proposa, le 16 juin 1936, la création de 28 groupes, chiffre ramené à 15 le 4 septembre, puis à 5, le 24 novembre. Dans le même temps, il menait campagne pour la création d’Amicales d’entreprises, annonçant le 9 mars 1937, la formation d’Amicales chez Automoto, aux Cars Rouges et chez Mimard. Ainsi tentait-il de donner à la SFIO des instruments pour résister à la montée de l’influence du PCF dans la ville de Saint-Étienne.

Secrétaire général de la Fédération de la Loire de la SFIO et candidat du Parti socialiste SFIO au conseil d’arrondissement dans le canton Nord-Est de Saint-Étienne en 1937, Jean Robert donna à sa campagne un ton très critique à l’égard du PC : il défendit la politique de non-intervention en Espagne de Léon Blum*. Il obtint au premier tour 2 872 suffrages sur 10 517 votants.

Il commentait en ces termes les progrès du Parti socialiste que traduisaient les résultats des cantonales de 1937 : « fini le mesquin dédain des 1.350 voix obtenues aux élections municipales de 1935. Finie l’indifférence avec laquelle on regardait du haut de sa grande tour le faible qui faisait son chemin à pas lents mais sûrs » (Voix Populaire, 22 octobre 1937, n° 4).

Lorsqu’il se présenta aux élections législatives partielles de 1938 dans la 1re circonscription de Saint-Étienne, Jean Robert, alors secrétaire de rédaction à la Voix populaire paraissant depuis le 1er octobre 1937, n’hésita pas à mettre l’accent, dans sa campagne, sur les responsabilités du PC dans les échecs du Front populaire : Blum et le Parti socialiste SFIO, disait-il, « n’ont pas craint de prendre leurs responsabilités. Car il est utile de rappeler, sans souci de polémique, que d’autres n’ont pas voulu, malgré les engagements pris et les promesses faites, partager les responsabilités gouvernementales ». Aidé par Pétrus Faure* et Sérol*, représentants des deux bastions, la vallée de l’Ondaine et Roanne, d’où était partie la reconquête de la Loire par le Parti socialiste SFIO, le jeune candidat obtint 3 115 voix, alors que les socialistes n’en avaient rassemblé que 1 453 en 1936. Au sein de son propre parti, la tendance majoritaire que dirigeait Ferdinand Faure* dans la Loire s’opposait à Jean Robert qui retira sa signature d’un ordre du jour, trop unitaire selon lui, du Comité d’entente socialiste et communiste de la Loire. En dépit de cette polémique, Jean Robert, n’ayant obtenu au 1er tour que 3 115 voix sur 18 089 votants, contre 4 711 à Marcel Thibaud, candidat du PC, dut se retirer en faveur de ce dernier qui fut battu par Raymond Laurent, par 9 730 voix contre 8 738.

Jean Robert manifestait de plus en plus son hostilité envers les communistes. Le 22 mars 1938, ayant réuni la commission exécutive de la section pour préparer un meeting prévu par le Rassemblement unitaire pour la Paix, « Robert fit entrevoir tout le machiavélisme de la politique communiste et toute la malice mise par les communistes pour se faire aider, dans toutes leurs entreprises » ajoutant « qu’en plus des motifs idéologiques sérieux qui doivent nous empêcher de participer à ce meeting, il y a une question de tactique qui doit nous en écarter. »

Mobilisé le 2 septembre 1939, Jean Robert est affecté au dépôt d’artillerie de la Fère le 27 décembre. Démobilisé le 6 août 1940, il fut suspendu de ses fonctions de conseiller municipal de Saint-Etienne par un décret du 30 octobre 1940 notifié le 20 novembre 1940. Membre du Comité Directeur National du Parti socialiste clandestin, secrétaire adjoint départemental des Mouvements unifiés de Résistance, il fut interné du 8 juillet au 2 octobre 1943. Il faisait partie des trois détenus baptisés « gaullistes », en réalité des résistants non communistes, arrivés enchaînés à la prison du Puy-en-Velay au début de l’été 1943. On y comptait alors 79 prisonniers politiques, dont une majorité de communistes. Tous bénéficièrent de l’évasion organisée par le maquis FTP Wodli avec l’appui logistique du maquis FTP Gabriel-Péri, du Puy-de-Dôme, qui devait fournir les véhicules, mais Jean Robert, déjà frappé par la prétention des cadres de Wodli qui géraient l’opération, rendu furieux par la nullité des dirigeants du maquis Gabriel-Péri, incapables d’acheminer les véhicules projetés – un des camions n’a pas voulu démarrer et l’autre a été accidenté – et de guider les évadés, décida de gagner l’asile d’une ferme de sa connaissance, en compagnie des deux autres « gaullistes », comme s’obstinaient à les nommer les communistes.

Représentant le PS au Comité Départemental de Libération qui sortit de la clandestinité le 20 août 1944, il fut remis en fonction dans le Conseil municipal provisoire de Saint-Etienne, le 24 août 1944.

Pour son action dans la Résistance, Jean Robert reçut la médaille militaire et la croix de guerre avec palme par décret du 5 juillet 1951 avec la citation suivante : « Entré au réseau Brutus dès 1941 a été employé par le réseau de renseignements et le réseau action. Utilisé comme agent de liaison entre Lyon et Marseille, s’est toujours acquitté de ses missions avec courage et habilité. A été un magnifique diffuseur de la presse clandestine des mouvements de résistance. Arrêté à plusieurs reprises par la gestapo a continué sans défaillance le combat contre l’occupant. » Le 29 septembre 1961, il reçu la croix du combattant volontaire 1939-1945.

Rentré à Saint-Étienne le 29 août 1944, Jean Robert est chargé de reconstruire la Fédération. Dans son rapport du 4 novembre 1944, il dit avoir « trouvé une situation pas très brillante pour le Parti ». Faisant allusion aux obstacles mis par les représentants du PCF et du Front National à la présence de la SFIO dans le CDL et à ce qu’elle contrôle l’un des quotidiens stéphanois, il écrit à propos des communistes qu’ils « étaient intéressés à sa perte ».

En application des décisions du « Congrès national extraordinaire des cadres des Fédérations socialistes reconstituées dans la Résistance » (9-12 novembre 1944), il demanda des comptes aux deux élus de la Loire - Pétrus Faure* et Albert Sérol* - que la Fédération décida de mettre sur la touche. Le 28 novembre 1944, il écrivait que la mesure avait suscité « beaucoup d’inquiétude dans la vallée de l’Ondaine où Pétrus Faure est très populaire », que « d’innombrables doléances concernant l’exclusion de Sérol » étaient parvenues au secrétariat fédéral et que les mesures avaient « décapité le parti dans cette région et frappé nos camarades qui ont déjà bien du mal à se défendre d’une espèce de stupeur ».

Au congrès fédéral qui se tint le 1er octobre 1944 à Saint-Etienne, Jean Robert, assisté de Pétrus Faure et divers leaders régionaux, proposa aux militants d’adhérer au Front national. On pensait désormais s’acheminer vers l’unité avec le Parti communiste, en communiant, par exemple, dans le souvenir de la grève générale du 12 février 1934 contre le fascisme. La Fédération engagea le processus le 15 décembre 1944, jour où Jean Robert adressa une « circulaire à tous les secrétaires de sections, de cantons et d’arrondissements » pour leur rappeler les consignes nationales : « Il ne saurait en aucune manière être question pour les sections de constituer, à l’échelon local, les comités d’entente composés de délégations permanentes du PS et du PC ». S’il n’était pas hostile à des contacts, c’était surtout parce qu’il y entrevoyait la perspective de négocier un rééquilibrage des positions établies au moment de la constitution du CDL (avril 1944). « Il n’est pas exclu qu’une délégation de notre parti rencontre éventuellement et accidentellement, une délégation du PC mais dans le seul but de régler sur le plan local des difficultés qui auraient pu surgir depuis la Libération ». Or, la pression des militants avait tendance à grandir. « Je suis saisi par plusieurs sections de proposition qui leur sont faites par le PC pour engager des pourparlers de fusion locale entre des délégations de nos partis respectifs ». Elle risquait d’entraîner des comportements désordonnés dont le PCF pouvait tirer argument dans les colonnes de sa presse. Jean Robert signalait ce danger. « Il faut absolument, dans l’intérêt même de l’unité, qu’à travers tout le département notre attitude soit uniforme ».

Au CDL, Jean Robert s’efforçait, face au PC, de maintenir un semblant de « légalité républicaine » (Arch. Dép. Loire, 2 W 34. CDL, S. 15 mars 1945). Membre de la Commission de Criblage du centre de Criblage de Grouchy, il s’opposait aux interventions des Milices Patriotiques dans la direction du camp comme à celles de la CPE du CDL dans les libérations, ce qui ne l’empêcha pas d’être chargé de l’Epuration le 31 janvier 1945. Il s’opposa également à l’éviction des maires socialistes du Chambon-Feugerolles, Pétrus Faure, et de Firminy, Allaud, accusés à tort, selon lui, par la CPE d’avoir collaboré avec le régime de Vichy. D’autre part, il faisait observer que la répartition des sièges au Conseil général (par le CDL) privait le PS du canton du Chambon-Feugerolles qu’il détenait avant-guerre.

Dans l’optique de la préparation des élections municipales de mai 1945, il s’opposa à l’intervention du CDL dans l’élaboration de « listes uniques » (Arch. Dép. Loire, 2 W 34. CDL, S. 27 octobre 1944) : « (…) si c’est diviser la nation que de lui demander de se prononcer sur telle candidature, nous ne comprenons plus (…) » (Ibid., S. 1er mars 1945). Il préconisait en effet que le PS et le PC aillent séparément à la bataille au 1er tour, quitte au 2e tour à former une liste commune composée proportionnellement aux résultats du 1er tour. En définitive, le PS et le MLN préférèrent faire alliance, au 2e tour, avec le MRP, ce qui assura la majorité à la liste présidée par le Docteur Muller, du MLN, ce qui fit échapper la mairie au communiste Claudius Buard et permit à Robert d’être élu 2e adjoint, au cours de la séance du 18 mai 1945 par 19 voix contre 13 au communiste Marcel Goninet et au terme d’une « manœuvre » qualifiée d’immorale par Patinaud* (« La première réunion du Conseil municipal », Le Cri du Peuple, 19-21 mai 1945) : en effet, le PS était en principe opposé aux subventions à l’enseignement privé dont le MRP demandait le maintien, à quoi Robert répondait qu’il n’avait pas de leçons de laïcité à recevoir du PC qui avait envisagé un instant, avant le 1er tour, de faire alliance avec le MRP et avait fait liste commune avec la Jeune République. En raison de la présence dans le même conseil de son beau-père, Pierre Dubouchet*, l’élection de Jean Robert comme conseiller municipal fut annulée par un arrêté du Conseil de Préfecture en date du 10 juillet 1945, confirmé par arrêt du Conseil d’Etat du 27 mai 1946. Après une nouvelle passe d’armes entre la majorité MLN-PS-MRP du Conseil et le premier adjoint PCF Claudius Buard ( minorité communiste), c’est le socialiste Joseph Masson* qui fut élu au poste d’adjoint abandonné par Jean Robert lors de la séance du 18 octobre 1946 par 16 voix contre 13 au communiste Marcel Goninet.

Entre temps, Jean Robert avait menacé de se retirer du CDL en désaccord avec la majorité qui s’alignait sur les positions du PCF pour le référendum constitutionnel d’octobre 1945.

Candidat de la SFIO aux élections législatives, il ne connut que des échecs. Le 21 octobre 1945, il était 2e sur la liste de l’Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) réunissant la SFIO, le MLN et la Jeune République qui n’eut qu’un seul élu : Eugène Claudius-Petit*.. Le 2 juin 1946, avec 29 135 voix, la liste socialiste homogène qu’il conduisait n’obtint aucun élu, arrivant derrière le MRP de Georges Bidault (101 881 voix), le PCF de Marius Patinaud (85 294 voix), l’Union des Républicains indépendants d’Antoine Pinay (44 598 voix) et le Rassemblement des Gauches Républicaines de Claudius-Petit (32 649). Le 10 novembre 1946, la SFIO ne recueillit que 23 790 voix sur 287 320 suffrages exprimés, contre 90 683 au MRP, 85 143 au PC, 49 134 aux Républicains Indépendants et 38 570 au RGR. Jean Robert, de plus en plus contesté comme tête de liste du PS, dut, faute de disposer d’un quotidien local, faire patronner sa liste par L’Espoir, journal de l’Union Gaulliste, où il se livra à de violentes attaques contre le PC.

Les déboires rencontrés par la Fédération depuis la Libération plaçaient Jean Robert dans une position difficile. Son activité professionnelle l’amenant à quitter Saint-Étienne, iI fit ses adieux à la section le 1er octobre 1948. Devant l’Assemblée générale qui discutait des choix du Gouvernement de la « Troisième Force », il déclara : « Dans le monde, le fascisme vit toujours, mais ce n’est plus le fascisme brun ou noir, c’est le fascisme rouge, c’est une épreuve de force qui se joue entre les démocraties et les régimes totalitaires. ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article129180, notice ROBERT Jean, Anatole par Jean Lorcin, Jean-Michel Steiner, version mise en ligne le 1er juin 2015, dernière modification le 23 août 2015.

Par Jean Lorcin, Jean-Michel Steiner

SOURCES  : Arch. Nat. F7/13026. — Arch. Dép. Loire, 3 M 75, 3 M 77, 3 M 80, 4 M 127, 4 M 129, 2 W 34, 2 W 96, 2 W 97, 2 W 119, 2 W 124, 85 W 94, 85 W 95, 85 W 133, , 633 VT 19 ; 1 R 1909, registre matricule 1930 – Arch. Mun. Saint-Étienne, 2 E 149 (registres des naissances, janvier juillet 1910) ; 1 S 346 (comptes-rendus des réunions de la Commission exécutive de la section stéphanoise de la SFIO, 1924-7-1960) – Articles cités. – Bulletin municipal de la Ville de Saint-Etienne, S. 19 décembre 1944, 18 mai 1945, 10 juillet 1945. — La Tribune républicaine, 1936-1938. — Le Cri du peuple, 25 janvier 1936, 30-31 décembre 1944 et 1er janvier 1945, 12 janvier, 9 février, 5-6, 14, 15, 17 et 19-21 mai 1945. – La République du Soir, 25 août 1944. – L’Espoir, 21 octobre et 2 novembre 1946. – Le Patriote, 9 novembre 1946. — Henry Destour, Les syndicalistes révolutionnaires et le mouvement syndical dans le département de la Loire entre les deux guerres mondiales, Mémoire de Maîtrise, Saint-Etienne, 1971, 131 p. — Monique Luirard, La Région stéphanoise dans la guerre et dans la paix (1936-1951), Centre d’Etudes foréziennes/Centre Interdisciplinaire d’Etudes et de Recherches sur les Structures régionales, 1980. — Sylvie Guillaume, Antoine Pinay ou la confiance en politique, Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 1984. — Pierre Broué, Raymond Vacheron ; en collab. avec Alain Dugrand , Meurtres au maquis, Paris, Grasset, 1997. — Jean-Michel Steiner, Métallos, mineurs, manuchards. Ouvriers et communistes à Saint-Étienne (1944-1958), PUSE, 2014. — État civil.

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