ROBERT René

René Robert après l’école primaire suivit trois années et demie d’apprentissage dans l’ajustage. Mobilisé le 13 mai 1926, à Mulhouse (Haut-Rhin) au 31e Bataillon de Chasseurs, il effectua dix-huit mois de service militaire, fut caporal armurier. Il travaillait comme ajusteur outilleur aux usines Bloch (SNCASO) 80, rue Armand-Silvestre, à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine). Membre de la CGTU, puis de la CGT lors de la réunification, il fut délégué d’atelier, adhéra au parti communiste en 1935.

Il arriva en Espagne le 1er juin 1937, illégalement pour « combattre le fascisme », incorporé à la XIVe Brigade internationale, 10e bataillon, il prit part aux combats de Vadelmorillo (juillet 1937), Cuesta-de-la-Reina (octobre 1937), Caspe (mars 1938), Gandesa (avril 1938) à la bataille de l’Ebre, aux combats de Corbera (juillet 1938). Blessé une fois lors d’une attaque, à l’œil droit à Vadelmorillo, il fut hospitalisé une dizaine de jours à Madrid. Lucien Bigouret, responsable du comité de parti de la brigade lui faisait grief le fait qu’il tint : « À plusieurs reprises des propos pas en rapport avec la ligne du PC, fut rappelé à l’ordre et suspendu pendant quinze jours. ». En conséquence, il le considérait : « Comme un élément à aider et à conseiller au point de vue politique ».

Pendant la guerre, il fut déporté en Afrique du Nord par le gouvernement de Vichy. Il reprit sa place à l’usine après la Libération. Il était secrétaire de la section de Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine) de l’AVER lorsqu’il mourut le 13 mars 1948.