Par Julien Lucchini.
Né le 17 mai 1921 à Romorantin (Loir-et-Cher), fusillé le 8 octobre 1943 à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Orléans, Loiret) ; résistant communiste.
Issu d’une famille ouvrière, Jean Roblin entra à treize ans aux Établissements Normant de Romorantin comme apprenti. En 1937, il adhéra à la Jeunesse communiste (JC) et se montra un militant très actif. En 1939, après la dissolution de la JC, il poursuivit son activité militante dans l’illégalité et, le 22 juillet 1941, devint secrétaire de la JC de Romorantin. Il fonda les premiers Francs-tireurs et partisans (FTP) du Loir-et-Cher et participa à plusieurs actions armées contre les occupants. En septembre 1941, avec « Claude », interrégional de la JC, Max Thenon et Guy Dartois, il fit dérailler un train de tanks à Langon. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1942, il distribua des tracts dans Romorantin avec Max Thenon, Guy Dartois et Jacques Guilbaud ; ils se heurtèrent à une patrouille de la Feldgendarmerie et engagèrent le combat : un Feldgendarm fut tué, l’autre blessé. La ville fut mise en état de siège. Des communistes déjà arrêtés furent fusillés le 5 mai comme otages et une vague d’arrestations eut lieu à Romorantin et aux environs.
Avec ses camarades, Jean Roblin passa dans l’illégalité et se cacha dans la ferme de Claude Auger. Début 1943 il fut arrêté ainsi que ce dernier, par la police française. Il tenta en vain de s’évader. Le 1er octobre 1943, le tribunal militaire FK 589 d’Orléans le condamna à mort. Transféré à la prison d’Orléans, il a été fusillé par les autorités allemandes à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) le 8 octobre.
Par Julien Lucchini.
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII, 3 et 4 (Notes Thomas Pouty). – Archives FNDIRP de Loir-et-Cher. – Lucien Jardel et Raymond Casas, La Résistance en Loir-et-Cher, Librairie de la Loire, 1964. – Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la jeunesse, Les Jeunes dans la Résistance, Paris, Éd. Sociales, 1969. – Le Travailleur du Loir-et-Cher, 6 juillet 1945.