RODES René

Né en 1896 à Agonac (Dordogne), enseignant, René Rodes devint secrétaire adjoint de l’Union départementale confédérée en 1930. Les congrès départementaux suivants le confirmèrent dans cette responsabilité. Il fut délégué au XXIe congrès de la CGT (Paris, septembre 1931). Secrétaire du Cartel départemental des services publics, il fut l’un des principaux animateurs du syndicalisme confédéré dans le département Il présenta le rapport sur la situation économique au Xe congrès de l’Union départementale en juillet 1933 et le rapport sur le fascisme au XIe congrès (juillet 1934). Responsable de l’hebdomadaire créé par l’Union départementale en 1930, La Dordogne syndicaliste, puis du Peuple de la Dordogne, qui lui succéda en 1934, il prit une part active à l’action antifasciste, présidant le meeting commun du 1er Mai 1934 puis, le 22 février 1935, la réunion de protestation contre les conditions de détention des militants emprisonnés à l’occasion des journées de février 1934.

René Rodes joua également un rôle actif dans la préparation de la réunification syndicale et fit fonction de secrétaire de séance lors du congrès départemental de fusion le 22 décembre 1935. L’influence confédérée étant très supérieure, en nombre d’adhérents en tout cas, à l’influence unitaire, il fut alors réélu membre de la commission exécutive et secrétaire adjoint de l’UD réunifiée et fut reconduit en tant que responsable du Cartel des services publics. Chargé de présenter le rapport d’activité au XIVe congrès de l’UD en juin 1936, il y dressa le bilan du recrutement et des luttes engagées. Au cours des années suivantes, il représenta l’UD au sein de nombreux organismes et fit partie du comité départemental de secours aux réfugiés espagnols. En février 1937, il fut désigné, à titre syndical à la commission départementale de conciliation.

Membre de la direction fédérale socialiste SFIO de 1932 à 1939, René Rodes fut candidat sur les listes socialistes aux élections municipales à Périgueux en 1930 et 1935. Il collabora aux hebdomadaires fédéraux, Le Populaire du Périgord puis La Voix socialiste. Il quitta Périgueux à la suite de sa nomination à Bordeaux à la rentrée 1939.