ROGER Éloi

Garçon coiffeur, Éloi Roger fut mobilisé et blessé, peu de temps après la déclaration de la Première Guerre mondiale. Évacué à Agen (Lot-et-Garonne), il fit la connaissance d’une employée des PTT, originaire de Laroque-Timbault, qu’il épousa et qui, à la fin de la guerre, fut nommée à Villeneuve-sur-Lot où le couple s’installa. Éloi Roger entra comme comptable à l’usine Gouillard (réparation des wagons de chemin de fer) et y resta jusqu’en 1920. Il devint alors agent d’assurances. Il avait vraisemblablement adhéré à la section socialiste d’Agen pendant la guerre. Il y aurait subi l’influence du socialiste minoritaire Jean Renaud, lui aussi blessé de guerre. Devenu secrétaire du groupe socialiste de Villeneuve-sur-Lot, Éloi Roger fut élu propagandiste fédéral par le congrès du 25 janvier 1920. Les militants de sa ville votèrent en faveur de la IIIe Internationale et il conserva le secrétariat du groupe communiste en 1921. Sa tâche n’était pas aisée car Villeneuve restait l’arrondissement du Lot-et-Garonne le moins favorable aux idées communistes.

Le congrès fédéral du 21 août 1921 lui confia le secrétariat général, avec appointements (mais Roger garda son portefeuille d’assurances). Son action porta principalement sur les métayers, fermiers, ouvriers et domestiques agricoles. Roger ne limitait pas son action au département, il parcourait également le Gers et le Lot.

Le 18 novembre 1923, Éloi Roger quitta ses fonctions de secrétaire fédéral et d’administrateur du Travailleur « pour raisons de santé ». Le comité directeur fédéral accepta à l’unanimité sa démission et désigna Robert Philippot*, pour le remplacer. Il mena campagne pour la liste communiste, pendant les élections législatives de 1924 puis disparut de la vie politique du Lot-et-Garonne. Il céda son portefeuille d’assurances et devint représentant d’une marque d’huile pour machines de Bordeaux (Gironde).