Par Alexandre Courban
Né le 20 juillet 1900 à Pont-Saint-Esprit (Gard), mort le 22 février 1945 à Wilhelmshaven (Allemagne) ; électricien, magasinier à la compagnie des Gaz du Midi ; syndicaliste CGT ; résistant de l’AS.
Son père travaillait comme plombier à l’usine à gaz de Pont-Saint-Esprit. Sa mère n’avait pas d’activité professionnelle connue. En 1926, Émile Rolland s’était marié à Oyonnax (Ain) avec une employée de magasin. En 1936, il était trésorier adjoint du syndicat CGT de l’Éclairage et des forces motrices de la ville de Gap (Hautes-Alpes).
En novembre 1942, il entra dans la Résistance comme agent de liaison. Par la suite, il s’occupa du recrutement dans la région de Gap. Il participe également au transport d’armes provenant de stocks récupérés sur des soldats italiens ou provenant de parachutages alliés. De juin 1943 à janvier 1944, il fut membre de l’Armée secrète dans les Hautes-Alpes. Lieutenant FFI, il fut arrêté sur dénonciation par la police allemande dans la nuit du 5 janvier 1944 pour dissimulation d’armes. Le jour même, il fut conduit à la prison des Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône). En juin 1944, il fut transféré à Belfort. Le 29 août 1944, il fut déporté en Allemagne. Pendant plusieurs mois, il travailla au Kommando de Wilhelmshaven, sur la Mer du Nord, unité de travail forcé pour la marine de guerre allemande où il trouva la mort.
Émile Rolland a été reconnu Mort pour la France.
Son nom a été donné au challenge de ski féminin organisé de 1951 à 1959 par le CCOS.
Par Alexandre Courban
SOURCES : Arch. Dép. Hautes-Alpes, série M, n° 1372. — AC 21 P 146198.