ROLLAND Jean

Par Pierre Broué

Né le 18 août 1907 à Bourgoin (Isère), mort le 13 avril 1996 à Grenoble (Isère) ; professeur ; militant de la CGT et de la FEN ; militant du Parti communiste ; maire de Mens (Isère) et conseiller général.

Jean Rolland était fils d’instituteurs et fit ses études secondaires au collège de Bourgoin puis prépara l’École normale supérieure au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Il fut reçu à l’ENS en 1928 et à l’agrégation d’histoire en 1932. Il fit son service militaire d’octobre 1932 à octobre 1933 et fut affecté au lycée d’Amiens (Somme) où il se syndiqua.

A partir de 1934, nommé à Chambéry (Savoie), il milita en faveur du Rassemblement populaire, devint président de la section chambérienne de la Ligue des droits de l’Homme, et fut l’un des fondateurs du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Professeur au lycée Champollion à Grenoble (Isère) à partir d’octobre 1935, il fut élu secrétaire du SNES adhérant à la CGT et présida le congrès de fusion des syndicats enseignants de l’Isère. Élu secrétaire académique du SNES, il fut délégué au congrès de réunification de la CGT à Toulouse en mars 1936.

Jean Rolland fonda à Grenoble l’association « Peuple et Culture » et fut élu au bureau de l’Union départementale de la CGT. Antimunichois convaincu, il démissionna du secrétariat du SNES après le refus de la majorité des syndiqués de participer à la grève du 30 novembre 1938.

Mobilisé au 202e régiment d’artillerie en 1939, il fut démobilisé à la fin juin 1940 et revint à Grenoble. A la demande de Marie Reynoard, fondatrice du groupe « Combat », il assura au printemps 1942 le lien entre cette organisation et la direction du PC clandestin. Ayant appris qu’il avait fait l’objet d’une dénonciation à la Gestapo, il quitta Grenoble en décembre 1943 et s’installa à Mens où il se mit à la disposition de l’Armée secrète. Il fut chargé d’un certain nombre de liaisons et de la préparation de parachutages dans le Trièves. Revenu à Grenoble en 1944, après la libération de cette ville, il reprit son poste au lycée Champollion et siégea dans les comités d’épuration.

En 1945, il fut élu maire de Mens sur une liste qui se réclamait du programme du CNR. En mars 1945, il fut détaché comme inspecteur principal académique de la jeunesse et de l’éducation populaire à Lyon, et le resta jusqu’en octobre 1946. A cette date, il fut nommé directeur régional de la Jeunesse et des sports à Marseille, et démissionna de son mandat de maire de Mens. Il adhéra au Parti communiste en 1947, après la démission des ministres communistes du gouvernement Ramadier. D’octobre 1949 à octobre 1951, il fut chargé de mission au ministère de l’Éducation nationale. Réintégré dans le second degré, il enseigna à Paris au lycée Charlemagne, puis au lycée Voltaire, militant au SNES, au Mouvement de la Paix et au Parti communiste. Il prit sa retraite en 1970.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article129448, notice ROLLAND Jean par Pierre Broué, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 18 août 2021.

Par Pierre Broué

SOURCE : P. Champion, Biographies de militants communistes, Grenoble, TER, 1973.

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