Par Jean Maitron, Claude Pennetier
Né le 19 novembre 1900 à Monaco ; ouvrier du bâtiment ; syndicaliste CGTU et officier des Brigades internationales.
Né le 19 novembre 1900 à Monaco, ouvrier du bâtiment au Cap-d’Ail puis à Beausoleil (Alpes-Maritimes), Émile Rollero fut naturalisé français en 1927. L’administration n’avait pas mené d’enquête auprès des autorités monégasques et elle ne découvrit que tardivement deux condamnations dont il avait été l’objet en 1918 et 1919 : l’une à un mois de prison pour « menace de mort », l’autre à 25 F d’amende pour « abus de confiance ». Arrêté le 1er juillet 1931 à Monte-Carlo lors d’une distribution de tracts communistes, il fut condamné à un mois de prison et expulsé de la Principauté. Il était secrétaire général du syndicat CGTU du Bâtiment en 1932. La police niçoise l’interpella le 9 juillet 1932 pour « entraves à la liberté du travail ».
Émile Rollero combattit dans les rangs des Brigades internationales avec le grade de sergent chef, puis de capitaine en octobre 1937. Il était installé à Marseille en 1943. Il travaillait comme ouvrier peintre vitrier et était père de cinq enfants. Il avait été condamné à un an de prison par le tribunal correctionnel de Digne le 8 octobre 1942. Il fut envoyé au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) à la suite de l’arrêté d’internement pris à son encontre le 13 janvier 1943.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Nat. F7/13030, 13128. — Arch. Dép. Bouches-du-Rhône 5 W 211 (dossier d’internement). — V. Barel, Cinqante années de luttes, Paris, Éditions Sociales, 1967, p. 130.— notes de Jean-Marie Guillon.