ROMAND Ennemond

Membre du Parti socialiste SFIO, Ennemond Romand adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours. Candidat aux élections législatives de mai 1924 sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, il recueillit 15 287 voix sur 225 472 inscrits. En mai 1935, alors qu’il exerçait le métier de courtier, il conduisit la liste du Bloc ouvrier et paysan aux élections municipales de Venissieux. Au 1er tour cette liste distança de justesse la liste socialiste (671 voix contre 654) qui se désista. Au second tour, il fut élu avec 1 114 voix. Le 10 octobre 1935, Ennemond Romand fut l’un des cinq candidats communistes du Rhône aux élections sénatoriales ; il obtint 43 voix et se désista pour un radical adhérent au Rassemblement populaire.

A partir de 1935, en raison de son rôle de maire, Ennemond Romand accéda au comité régional du PC, fonction qui fut renouvelée aux conférences fédérales des 4-5 décembre 1937 et des 10-11 novembre 1938. Il fit partie du comité de développement de La Voix du Peuple créé en novembre 1936. En 1939, au moment de l’interdiction du PC, il fut assigné à résidence à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône) puis le gouvernement de Vichy le fit interner à la prison Saint-Paul à Lyon. Il supporta très mal sa détention qui affecta son équilibre mental.