Par Joceline Chabot
En 1916, lors de la fondation de la Fédération française des Unions de syndicats professionnels féminins, Henriette Roodt, ouvrière de la Couture, célibataire, résidant à Paris, fut élue au conseil du syndicat des ouvrières en atelier. De 1918 à 1921, elle occupa le poste de secrétaire-trésorière du syndicat. De 1921 à 1928, elle fut secrétaire puis, en 1928-1929, devint présidente.
Depuis 1918, Henriette Roodt siégeait au bureau de la fédération et, de 1919 à 1927, elle assuma la fonction d’archiviste. De 1920 à 1922, et de 1927 à 1929, elle fut vice-présidente de l’Union professionnelle du Vêtement. En mars 1923, elle fut élue vice-présidente de l’Union régionale parisienne des syndicats chrétiens, union mixte affiliée à la CFTC, dès sa création.
En 1918, lors de la grève des ouvrières de la couture parisienne, Henriette Roodt fit partie de la délégation syndicale qui rencontra le ministre du Travail. Elle insista sur la nécessité de diminuer la journée de travail.
Tout au long de sa vie militante, elle assista à plusieurs congrès et y présenta des rapports traitant notamment de la « semaine anglaise » dans la Couture et des « allocations familiales ». En 1925, elle adhéra à l’Union féminine civique et sociale dirigée par Andrée Butillard*. Il semble qu’elle ait cessé ses activités syndicales au début des années trente.
Par Joceline Chabot
SOURCES : Arch. Archevêché de Paris, série I K 11 et 3 K I-1. — La Circulaire confédérale, mars 1924. — La Travailleuse, 1917-1929.