Par Jacques Girault
Ouvrier chaudronnier immatriculé à l’Arsenal maritime (atelier de la grosse chaudronnerie, direction des constructions navales) de Toulon (Var), Jean Roses devint membre du conseil d’administration et secrétaire aux procès-verbaux du syndicat CGT des travailleurs de la Marine, le 7 mars 1914. Élu secrétaire adjoint du syndicat le 23 février 1918, il devint trésorier général de l’organisation le 17 août 1919. Confirmé dans ses responsabilités à chaque renouvellement, appartenant à l’aile « révolutionnaire » du syndicat, il accusa Pierre Frès* et Albert Lamarque*, les responsables, d’être des adjoints du gouvernement. Il protesta aussi contre l’appel de Florens* aux socialistes militants dans le syndicalisme pour qu’ils votent pour Marcellin Obviet* (voir ce nom) au secrétariat de l’Union départementale CGT. Candidat du syndicat à la commission locale des salaires, le 10 décembre 1920, il fut battu avec 864 voix sur 7 346 inscrits. Membre du nouveau bureau du syndicat, élu le 7 mars 1922, qui s’affilia la CGTU, il conserva sa responsabilité de trésorier.
Devenu chef d’équipe à l’atelier des réparations, toujours trésorier du syndicat CGTU, Roses appartenait aussi au Parti communiste. Membre du Comité de défense syndicaliste, il démissionna avec trois autres militants du conseil d’administration du syndicat, le 19 septembre 1922.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Nat. F7/13021 et 13643. — Arch. Dép. Var, 4 M 52, 53, 59 4 1, 3 Z 4 21. — Rens. de J. Masse.