Par Jean Maitron, Claude Pennetier, Louis Botella
Né le 17 octobre 1898 à Marcoux (Basses-Alpes), mort le 13 mai 1989 à Aiglun (Alpes-de-Haute-Provence) ; ouvrier des lignes puis technicien des PTT ; militant communiste ; secrétaire de l’Union locale CGTU de Digne, secrétaire adjoint, puis trésorier adjoint de l’UD-CGT des Basses-Alpes ; résistant.
Après sa démobilisation en 1920, Cyrille Rouit adhéra au syndicat CGT des services techniques des PTT et à la Fédération socialiste des Basses-Alpes. Il rejoignit le Parti communiste après le congrès de Tours et créa une cellule à Digne en 1924. Il assista aux congrès régionaux et nationaux de la Fédération CGTU des PTT. Devenu secrétaire de l’Union locale unitaire de Digne en 1926, il occupa cette fonction jusqu’en 1928. En mars 1929, reçu au concours d’agent des installations, Rouit fit un stage de cinq mois et fut nommé à Paris en juillet 1929, à Forcalquier en juillet 1931 et muté à Digne en 1934. Élu secrétaire du syndicat départemental CGT réunifié le 10, il devint après le congrès bas-alpin de fusion du 17, l’un des quatre secrétaires adjoints de l’UD-CGT le 27 novembre 1935 (voir Bruschini). Après avoir représenté les syndicats unitaires des Basses-Alpes au congrès d’unité de Toulouse (mars 1936), il participa à la formation du syndicat des produits chimiques de l’usine Péchiney de Saint-Auban-sur-Durance à Château-Arnoux, et devint trésorier adjoint de l’UD-CGT le 27 mai 1938. Il représenta les trois sections (ouvriers, agents et employés) des Basses-Alpes de la Fédération postale au congrès confédéral de Nantes (14-17 novembre 1938).
Cyrille Rouit militait activement au Parti communiste. Il accompagnait les candidats et prenait la parole lors de chaque élection législative.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il assura des contacts avec les maquis à partir de 1943 et fut responsable en mai 1944 du mouvement syndical clandestin des Basses-Alpes.
Membre du comité local de Libération de Digne, Cyrille Rouit devint conseiller municipal de cette ville. Il obtint un local pour la Bourse du Travail et assura le secrétariat général de l’Union départementale jusqu’en 1951. L’administration l’avait détaché mais il reprit plus tard son service jusqu’à sa mise à la retraite en 1954. Abandonnant ses fonctions de secrétaire départemental du syndicat des PTT, il s’occupa de l’administration de la Sécurité sociale dont il fut quelques mois président. Dans les années soixante, il était trésorier de la cellule des PTT de Digne. Il demeura administrateur de la Sécurité sociale jusqu’en 1972 ou 1973.
Par Jean Maitron, Claude Pennetier, Louis Botella
SOURCES : Arch. Nat. F7/13024, 13108. —. — Le Travailleur des Alpes, 16 novembre 1935. —. — Le Peuple, 3 décembre 1935 p.4, 14 juin 1938 p.6. — « Compte rendu du congrès confédéral de la CGT de 1938. ». — Rens. du militant. — Notes de Roland Andréani.