SABOURIN Jean

Par Gilles Morin

Instituteur dans les Deux-Sèvres ; militant syndical ; militant socialiste.

Fils d’un artisan menuisier, instituteur à Niort (Deux-Sèvres), Jean Sabourin participa activement aux débuts du syndicalisme dans l’enseignement primaire dans les Deux-Sèvres, avec Marcelle Tardy Marcelle Lauroua et Maurice Olivier. Il participa, en 1923, à des réunions du Cartel des services publics. Membre du conseil syndical durant 15 ans, Sabourin a été un temps secrétaire adjoint puis secrétaire. Il dénonça “les manœuvres et le rôle des communistes aux ordres de Moscou pour noyauter le syndicat”. Il représenta le syndicat des instituteurs à l’UD et au Comité de Bourse.

Sabourin fut membre de la CA de la société de secours mutuels des instituteurs de 1909 à 1947, moment de la fusion de la société dans la MGEN dont il fut le président départemental. Il avait été trésorier et vice-président, puis président de cette société.
Jean Sabourin s’intéressa à la vie politique alors qu’il était normalien à l’époque de l’affaire Dreyfus. Se considérant comme socialiste, il n’adhéra pas du fait de “l’idée répandue dans les milieux syndicaux de l’époque selon laquelle aucun membre du syndicat ne devait appartenir à une formation politique”. En 1921, il adhéra au Parti communiste mais le quitta peu après. Il n’adhéra à la SFIO qu’en 1924 où il contribua à la reconstitution de la Fédération comme secrétaire à la propagande, alors que Goût était secrétaire fédéral. Il fut trésorier fédéral durant sept années. De 1924 à 1947, il appartint à la Commission administrative fédérale (CAF) et à diverses commissions fédérales (journal, conflits, etc.).

En 1938, il était secrétaire de la section niortaise du Parti socialiste SFIO.
Dans la clandestinité, Jean Sabourin, responsable de la région niortaise pour la reconstitution clandestine du parti, avec Marché, fut désigné comme secrétaire fédéral clandestin avec ce dernier au congrès clandestin du printemps 1943. Il était présent au congrès restreint de Niort avec Marché, Bèche, Ciosi, Bergay, Duroure et Noirault, sous la présidence de Tanguy-Prigent. Il diffusait la presse et fut membre du Comité local de Libération de Niort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130179, notice SABOURIN Jean par Gilles Morin, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 4 septembre 2022.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Dép. Deux-Sèvres, 4 M 11/3A, 4 M 13/4. — Chaumet Michel et Pouplain Jean-Marie, La Résistance en Deux-Sèvres, 1940-1944, Geste éditions, 1994, 289 p. — Le Travail des Deux-Sèvres, 22 janvier 1938. — Arch. de l’OURS, notice autobiographique datée du 12 novembre 1947.¬ Marcelle Lauroua. — Enquête auprès d’instituteurs. — DBMOF, notice non signée.

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