SAINT-MARTIN Paul, Jules, Henri

Instituteur à Montaut (Gers), Paul Saint-Martin était en 1922 trésorier adjoint de la section du Gers du Syndicat national des instituteurs (voir René Vivès*). Il fut nommé dans les années suivantes à Espaon où il milita activement au sein du Parti socialiste. Il se présenta au conseil d’arrondissement dans le canton de Lombez, en octobre 1928 et au conseil général, en octobre 1931.

Paul Saint-Martin était membre de la commission administrative fédérale en 1930. La fédération passa de 1 030 adhérents en 1929 à 561 en 1934. Jean Montiès*, dirigeant du mouvement socialiste dans le Gers et secrétaire fédéral, fut tenu pour responsable de cette situation. Il démissionna et Paul Saint-Martin lui succéda le 11 avril 1934. Sous sa direction, la SFIO retrouva une influence plus large : la vente au numéro du Midi socialiste passa de 130 en 1934 à 360 en 1935, les abonnements de 62 à 93. Le Gers socialiste comptait sept cents abonnés. Le progrès se fit sentir surtout au niveau électoral ; Paul Saint-Martin se présenta aux élections législatives d’avril-mai 1936 dans la circonscription de Mirande. Il recueillit au premier tour 4 688 voix soit 30,2 % des suffrages des électeurs inscrits et gagna le siège au deuxième tour avec 44,9 %.

En 1939, Paul Saint-Martin fut mobilisé dans l’aérostation. Après un stage à Villacoublay, devenu pilote-observateur d’avion, il fut envoyé au centre d’instruction de bombardement de Toulouse où il trouva la mort dans un accident aérien.