SAINT-PRIX (de) Marguerite, Joséphine, Marie, Louise de SOUBEYRAN, née LOUBET Marguerite

Par Marie-Laure Prévost

Née le 28 juin 1870 à Montélimar (Drôme), morte le 5 juin 1964 ; militante pacifiste ; animatrice de divers organismes de défense des enfants.

Fille d’Émile Loubet, Marguerite Loubet épousa en 1892 Humbert de Soubeyran de Saint-Prix. Elle fut la mère de Jean de Saint-Prix et de Pierre de Saint-Prix.

Marguerite de Saint-Prix se dévoua à la cause des enfants de l’Europe, victimes de la famine (enfants d’Autriche, dès 1918, enfants russes) et fut l’une des premières signataires d’Un appel aux Français pour venir en aide aux malheureux d’Allemagne que Romain Rolland* avait lancé à Noël, en 1923. Elle avait fondé en décembre 1919 le Comité de secours aux enfants qu’elle présida de longues années auquel adhérèrent Gabrielle Duchêne*, Séverine*, Blanche Reverchon...

Pacifiste, elle milita avec les femmes de l’ancien groupe de la rue Fondary, adhéra à la section française de la Ligue des femmes pour la paix et la liberté et fut notamment présidente d’honneur d’une réunion, le 15 janvier 1924, organisée sur le thème « Guerre ou réconciliation » où vinrent parler, entre autres orateurs, Séverine et Charles Richet.

Marguerite de Saint-Prix fit également partie du Comité d’honneur de la section des enfants du SOI, à la demande de Thérèse Dispan de Floran* en 1926, et présida la section française du Comité de secours international aux femmes et aux enfants de la République espagnole.

En 1934, elle faisait partie des dix-huit personnalités que le Comité national Amsterdam-Pleyel avait regroupé autour d’Henri Barbusse. Un rapport établi, à cette époque, par le Parti communiste indique qu’elle ne participait pas au mouvement mais qu’elle était « très liée au milieu pacifiste féminin ».

Ayant pris parti dès 1917 pour la révolution russe, Marguerite de Saint-Prix resta fidèle à cet engagement. Elle voyait dans l’URSS de Staline la seule force capable de contenir la montée des fascismes et l’expansion nazie, semblant ainsi renouer avec ce qui avait été, un demi-siècle plus tôt, un des constants soucis de son père : isoler l’Allemagne par un réseau d’alliances diplomatiques, au premier rang desquelles l’alliance franco-russe.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130253, notice SAINT-PRIX (de) Marguerite, Joséphine, Marie, Louise de SOUBEYRAN, née LOUBET Marguerite par Marie-Laure Prévost, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 9 novembre 2020.

Par Marie-Laure Prévost

SOURCES : Arch. PPo. B/A 1651. — BN, fonds M. Martinet et R. Rolland. — Témoignage de Pierre de Saint-Prix. — RGASPI, Moscou, 517 1 1697. — Fond Pierre de Saint Prix sur le site des archives de la Drome. — Antoine (Régis), La Littérature pacifiste et internationaliste française : 1915-1935, l’Harmattan.

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