SALOM François

Par Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule

Né le 8 avril 1888 à Mustapha (Algérie) ; électricien ; secrétaire général de la Fédération de l’Éclairage ; membre du Parti communiste puis du Parti d’unité prolétarienne ; conseiller municipal de Paris de 1929 à 1935 (XIVe arr., quartier Plaisance).

Né dans un faubourg d’Alger, orphelin dès son jeune âge, François Salom s’embarqua en 1899 comme pilotin sur un navire à voile, fit un voyage autour du monde puis pratiqua la navigation à vapeur où il s’initia à l’électricité. En 1906, il participa à la grève des inscrits maritimes et fonda, en 1908, la section syndicale d’Alger. Après son service militaire, il travailla quelque temps à la Compagnie des bateaux parisiens puis entra à la CPDE où il devint rapidement un des militants syndicaux les plus actifs. Mobilisé en 1914, réintégré à la CPDE en avril 1919, il participa à la grève de 1920.

Lors du VIIe congrès de la Fédération CGT de l’Éclairage (Nancy, septembre 1921), François Salom fut élu au comité fédéral. Il passa ensuite à la CGTU où il devint le premier secrétaire de la Fédération de l’Éclairage, lors de son congrès constitutif en juin 1922 et ceci jusqu’en décembre où il fut remplacé par Victor Viel*. En effet, son comportement lors d’une grève au Havre en août 1922 avait fait l’objet de violentes critiques et il dut quitter le secrétariat général. Lors du VIe congrès de la Fédération en septembre 1927, il fut à nouveau élu à la commission exécutive.

A partir de 1926, François Salom anima avec Léon Mauvais* et Marcel Paul* la lutte contre les anarcho-syndicalistes au sein du syndicat des producteurs et distributeurs d’électricité de la région parisienne. Début 1927, ceux-ci furent battus : Léon Mauvais et Salom furent alors élus secrétaires permanents de ce syndicat, le premier pour la banlieue, le second pour Paris. Début 1928, François Salom fut mis en cause par Paul Martzloff* qui l’accusa d’avoir détourné des fonds appartenant au syndicat. Pierre Monatte* disait de lui : « L’homme qui n’a jamais pu s’expliquer convenablement sur le vol commis au syndicat des producteurs d’électricité. » En mai 1928, il fut révoqué de la CPDE pour avoir lancé le mot d’ordre de grève pour le 1er Mai 1928. Il fut traduit, avec Léon Mauvais, devant le conseil de discipline fin avril et se vit interdire l’entrée d’une usine au cours d’une visite de la première commission du conseil municipal.

François Salom quitta ses responsabilités pour briguer en 1929 un siège de conseiller municipal dans le quartier Plaisance (XIVe arr.) sur la liste du BOP. Ayant été élu, il quitta le PC pour rejoindre Louis Gélis*, Louis Sellier*, Jean Garchery*, Charles Joly*, Louis Castellaz*, Louis Duteil* et Camille Renault* au POP (Parti ouvrier paysan). En 1935, il fut candidat, sans succès, du Parti d’unité prolétarienne, toujours dans le quartier de Plaisance, face à Léon Mauvais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130346, notice SALOM François par Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Claude Pennetier et Nathalie Viet-Depaule

SOURCES : Arch. Seine, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Ça ira, 1er mars 1930. — Nos édiles, 1933. — l’Humanité, 4 avril 1922, 13 mai 1929. — La Révolution prolétarienne, 1928. — René Gaudy, Les porteurs d’énergie, Paris, Temps actuels, 1982.

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