SALVATICO Ernest, Marius, Pierre

Par Jacques Girault

Né le 25 mars 1910 à Barjols (Var), mort le 11 septembre 1995 à Barjols ; ouvrier tanneur à Barjols ; militant syndicaliste ; militant communiste dans le Var.

Fils d’un ouvrier jardinier et d’une journalière d’origines italiennes (province de Cuneo), naturalisés en 1930, Ernest Salvatico reçut les premiers sacrements catholiques. Alors que son père était mobilisé dans l’armée italienne pendant la Première Guerre mondiale, il retourna, avec sa mère, vivre dans sa famille italienne pendant quatre années. Revenu en France en 1919, il devint ouvrier tanneur en 1923 à Barjols (Adès jusqu’à sa fermeture dans l’été 1924, Fassy et Vaillant jusqu’en juin 1955, faillite, jusqu’à sa fermeture, le 22 juillet 1967, avec les spécialités de blanchisseur et de corroyeur). Il effectua le service militaire dans les Chasseurs alpins à Menton (Alpes-Maritimes, avril 1931-avril 1932).

Membre, dès 1924, du syndicat des ouvriers tanneurs et corroyeurs, démantelé après l’échec de la grève, fin mars 1924, syndiqué à nouveau lors de la constitution du syndicat des cuirs et peaux en 1932, qui adhéra à la CGTU l’année suivante, secrétaire de ce syndicat en avril 1935, Ernest Salvatico faisait partie du bureau du syndicat qui se fondit dans la CGT au début 1936. Membre de l’Harmonie barjolaise à sa création en 1930, il en fut le trésorier (1937-1939). Membre du Parti communiste depuis 1934, candidat aux élections municipales sur la liste du "Bloc ouvrier et paysan", le 5 mai 1935, il obtint 103 voix sur 626 inscrits. Candidat à nouveau sur des listes analogues, il réunit, le 30 janvier 1938, 135 voix sur 594 inscrits et le 8 mai 1938, 129 voix sur 601 inscrits. Il adhéra à la Ligue des Droits de l’Homme à la fin des années 1930.

Mobilisé le 3 septembre 1939 à Hyères (Var), affecté dans l’Infanterie alpine, envoyé dans les Alpes, dans la Marne, puis sur le front de l’Est en janvier 1940, Salvatico, malade fut hospitalisé du 14 mai au 24 juillet 1940 avant d’être démobilisé. Revenu à Barjols, il reprit son travail et participa à la reconstitution clandestine du Parti communiste, en liaison avec Paul Bardin, et de la CGT. Convoqué pour la relève, il obtint, grâce à l’intervention d’un amiral, d’aller travailler à l’Arsenal maritime de Toulon (Var). Membre du trio de direction communiste à Barjols, chargé des organisations de masse, il participa à la constitution du Front national. Commissaire aux effectifs des Milices patriotiques, membre de la délégation spéciale provisoire à la Libération, responsable du ravitaillement et des maquisards arméniens, anciens prisonniers des Allemands, il fut candidat aux élections municipales en avril 1945 et en octobre 1947.

Secrétaire-adjoint jusqu’en 1948, trésorier (1948-1952) du syndicat CGT des tanneurs, Salvatico, candidat du Parti communiste pour les élections cantonales en septembre 1945, obtint 783 voix. Membre du comité fédéral du Parti communiste jusqu’en 1946, trésorier de la section communiste de Barjols (1946-1948), il demeura membre du bureau de la section jusqu’en 1955.

Dans les années 1970, trésorier de l’Harmonie barjolaise (1977-1979) avant d’en devenir archiviste, Salvatico était aussi trésorier-adjoint du groupement local des mutilés du travail. Il était toujours membre du Parti communiste en 1991.

Salvatico se maria en septembre 1952 à Barjols.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130371, notice SALVATICO Ernest, Marius, Pierre par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 juillet 2015.

Par Jacques Girault

SOURCE : Arch. Dép. Var, 2 M 7 35 1, 18 M 87, 3 Z 3 23. — Arch. Com. Barjols.— Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes de Jean-Marie Guillon.

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