SALVATICO Jules, Léon

Par Jacques Girault

Né le 30 avril 1908 à Barjols (Var), mort le 30 décembre 1984 à Toulon (Var) ; ouvrier tanneur à Barjols ; militant syndicaliste ; militant communiste

Fils d’un ouvrier tanneur et d’une bonne d’origine italienne (province de Cuneo), naturalisé en 1924, Jules Salvatico reçut les premiers sacrements catholiques et effectua son service militaire dans l’Infanterie alpine à Hyères (Var). Entré comme ouvrier tanneur en 1920 dans une usine de Barjols, membre, dès 1924, du syndicat des ouvriers tanneurs et corroyeurs, démantelé après l’échec de la grève, fin mars 1924, après avoir participé aux actions contre la guerre du Maroc, il adhéra à la cellule du Parti communiste, constituée à la fin de 1925 et en devint secrétaire en 1929. Il devint membre du syndicat des cuirs et peaux qui se constitua en 1932 et adhéra à la CGTU en 1933 avant de se fondre dans la CGT en 1936.

Candidat aux élections municipales, le 5 mai 1935, sur la liste du "Bloc ouvrier et paysan", Salvatico obtint 103 voix sur 626 inscrits. A nouveau candidat sur des listes identiques, le 30 janvier 1938, il obtint 128 voix sur 594 inscrits, puis, le 8 mai 1938, 116 voix sur 601 inscrits. Secrétaire de la section du Parti communiste qui comprenait les cantons de Barjols, de Rians et de Tavernes, membre du comité de la région marseillaise du Parti communiste, il fut délégué aux congrès de Villeurbanne (22-25 janvier 1936) et d’Arles (25-29 décembre 1937). Après la décentralisation, il devint membre du comité régional du Var du Parti communiste, le 19 novembre 1938 et le demeura jusqu’au début de la guerre.

Membre du bureau du syndicat, Salvatico fut un des dirigeants de la longue grève de 1938 et fut renvoyé de l’usine Plauchud. Il entra comme employé, au début de 1939, à la maison départementale de retraite du Luc (Var).

Mobilisé au début de la guerre, Salvatico fut fait prisonnier à Dunkerque. Libéré en avril 1943 pour aller travailler dans les mines de bauxites, embauché au Cannet-des-Maures et à Tavernes, en contact avec le Parti communiste, sous le pseudonyme de Baudino, il réorganisa le syndicat CGT dans les mines de la région du Luc. Responsable du comité de Libération de Barjols, après avoir échappé à la rafle du 14 juillet 1944, il entra dans la clandestinité. Dès le débarquement, il commanda la prise de la mairie, de la gendarmerie et de la poste de Barjols, procédant de la même façon dans les communes voisines (Tavernes, Montmeyan, Ponteves, Varages notamment). Par la suite, il présida le comité d’épuration.

Salvatico retrouva son travail à la maison de retraite du Luc, y demeura jusqu’à sa retraite en étant dès le début secrétaire du syndicat CGT. Hostile à l’alliance avec les socialistes, désirant que le Parti communiste conserve une ligne révolutionnaire, il le quitta.

Jules Salvatico se maria en septembre 1938 à Barjols. Le couple eut une fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130372, notice SALVATICO Jules, Léon par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 27 juillet 2015.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7 35 1, 4 M 59 4 4. — — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes de Jean-Marie Guillon.

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