SANDRAS Lucien

Fils du militant socialiste et coopérateur Henri Sandras*, Lucien Sandras fut employé à la mairie de Caudry et milita très tôt à la section locale du Parti socialiste. Il fut l’un des fondateurs du Parti communiste dans le Nord. Membre du comité d’adhésion à la IIIe Internationale, il rallia 90 des 130 militants de la section cambrésienne à ses vues et fut délégué au congrès de Tours (décembre 1920). Fondateur et secrétaire de la section locale SFIC (responsabilité qu’il céda à Arthur Ramette* — voir ce nom — en 1922), Lucien Sandras appartint à la commission administrative de la Fédération communiste du Nord dès sa constitution (voir Arthur Pierpont*) et se vit confier le soin d’organiser le parti dans l’arrondissement de Cambrai. Ami de Boris Souvarine*, il semblerait qu’il ait été secrétaire de la Fédération communiste du Nord pendant quelques mois, en 1922.

Les mesures rigoureuses prises dès 1922 par la direction centrale du PC à l’encontre des adeptes de la Franc-maçonnerie et des membres de la Ligue des droits de l’Homme, les exclusions qui frappèrent plusieurs militants tels Pierre Brizon*, le couple d’instituteurs Marie Mayoux* et François Mayoux*, Raoul Verfeuil*, entraînèrent de nombreuses démissions dans le Cambrésis. L’insistance qu’apporta Lucien Sandras dans sa tentative de redressement régional ne put maîtriser que partiellement la crise alors ouverte dans les effectifs cambrésiens du PC. Il continua de faire face, non sans résultats après quelques années mais, souffrant de cécité, affaibli, il dut ralentir ses efforts avant de connaître une vieillesse difficile.

Coopérateur, il fut membre du comité local de la section coopérative de Caudry (Coopérateurs d’Escaut et Sambre) de 1953 à 1968.

En 1939, Lucien Sandras avait désapprouvé le Pacte germano-soviétique ; il réintégra toutefois le Parti communiste vers 1956.