SANTAGOSTINO Étienne, Thomas

Par Antoine Olivesi

Né le 30 octobre 1882 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 2 juillet 1946 ; contrôleur des PTT ; militant syndicaliste et socialiste ; conseiller municipal de Marseille de 1935 à 1940 ; adjoint au maire.

Fils d’un chauffeur, né au Piémont dans la province d’Alexandrie, et d’une journalière, Étienne Santagostino, postier à Marseille participa au mouvement revendicatif organisé par sa corporation en 1914. Il présida notamment un meeting, le 21 février, en faveur du relèvement des salaires dans les PTT.

En 1921, il devint secrétaire départemental du syndicat CGT des agents des PTT. En 1925, il apporta le soutien des postiers à la grève des banques, et, membre du Parti socialiste SFIO, fit campagne pour ses candidats aux élections cantonales. Il se présenta, sans succès, le 5 mai 1929 aux élections municipales sur la liste Henri Tasso*.

En 1934, il participa aux manifestations de protestation des fonctionnaires contre la politique des décrets-lois et fut sanctionné pour ce fait, le 16 avril. Le Petit Provençal le présentait, le 25 avril 1935, comme un vieux militant révoqué pour son activité syndicale mais sans préciser s’il s’agissait d’une révocation plus ancienne ou d’une sanction récente.

Étienne Santagostino contribua au rapprochement des forces de gauche à l’époque du Front populaire. Aux élections municipales de 1935, il fut élu sur la liste SFIO dans le premier secteur. Il était alors secrétaire de la 11e section SFIO de Marseille et le 11e canton, celui d’Henri Tasso*, faisait partie de son secteur. Élu, il siégea à l’hôtel de ville et fut rapporteur du budget en février 1937. Les démissions successives de Raymond Vidal (voir Raymond Auguste Vidal* et de Jean Canavelli* en tant qu’adjoints aux finances amenèrent Henri Tasso*, à l’automne 1938, à confier à Santagostino cette fonction délicate à une époque où les finances de la commune étaient en difficulté et faisaient l’objet de violentes attaques de la part de la droite. Il présenta un projet de budget en équilibre à la fin décembre 1938 et le défendit en janvier-février lors des élections municipales complémentaires. Mais la commune de Marseille fut mise en tutelle, peu après, par le décret-loi du 20 mars 1939.

Après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à sa mort en 1946, Étienne Santagostino fut président des Amis de l’instruction laïque du quartier Endoume-Catalans où il résidait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130450, notice SANTAGOSTINO Étienne, Thomas par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M2/276, 282 et 289 ; XIV M24/61 ; XIV M25/45. — Arch. Com. Marseille. — Le Petit Provençal, 1925-1939. — Rouge-Midi, 26 mai 1934, 3 juillet 1946. — M. d’Agostino, L’implantation socialiste à Marseille, Mémoire de Maîtrise, Aix, 1970.

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