Par Sololo Randrianja
Né en février 1879 [n.c.e.c.] à La Trinité (Martinique) ; courtier en librairie ; socialiste, puis communiste ; secrétaire du Comité d’études coloniales créé en juin 1921 ; pacifiste.
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Henri Sarotte fut secrétaire administratif de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Militant socialiste, adhérent du Comité de la IIIe Internationale (voir Fernand Loriot), puis du Parti communiste dès sa fondation. Très connu dans le XVIIIe arr. de Paris, il y anima, après l’avoir créée, la coopérative « La Vente populaire du XVIIIe ». Il fut aussi membre de la commission statistique des comités syndicalistes révolutionnaires (CSR).
Lors du rappel de la classe 1919, Henri Sarotte signa l’affiche La mobilisation est un crime et fut poursuivi. En décembre 1920, on le désigna pour assister au congrès des syndicats révolutionnaires d’Allemagne qui eut lieu au début de l’année 1921. Le Parti communiste le chargea ensuite avec quelques autres camarades, dont le Malgache Samuel Stephany, de fonder le Comité d’études coloniales qui devait fournir les renseignements à sa stratégie anticolonialiste. Henri Sarotte était aussi secrétaire du groupe communiste de la Goutte-d’Or — ce qui ne l’empêchait pas d’animer le journal le Paria — et siégeait à la commission des coopérateurs parisiens.
Le 1er octobre 1922, il signa dans L’Humanité une déclaration de la gauche du PC (courant emmené par Boris Souvarine). Il était indiqué comme adhérent du PC dans le XVIIIe arr. de Paris.
Par Sololo Randrianja
SOURCES : SLOTFOM série III, cartons 29, 187, 109. — l’Humanité, 14 avril 1921. — Julien Chuzeville, Un court moment révolutionnaire. La création du Parti communiste en France, Libertalia, 2017.