SCHMIDT Henriette

Par Claude Pennetier, Michèle Rault

Née le 2 octobre 1912 à Essert (Territoire de Belfort), morte le 13 ou 14 mars 1943 à Auschwitz (Allemagne) en déportation ; employée de bureau ; militante des Jeunesses communistes et de l’UJFF ; résistante.

Fille d’un tisserand ou métallurgiste selon le sources, Philippe Schmidt, née dans une famille de cinq enfants, Henriette Schmidt suivit le cours complémentaire à Belfort jusqu’au brevet élémentaire. Employée de bureau à la recette municipale, elle quitta sa région natale pour Paris en 1932. Militante des Jeunesses communistes, elle suivit un stage de deux ans à l’école des cadres de Moscou (ELI) (1935-1936) et fut élue en 1936 au comité central des JC lors de leur VIIIe congrès. Elle accéda, également, à la direction nationale de l’Union des Jeunes filles de France (UJFF) à l’issue de son Ier congrès qui se tint le 26 décembre 1936. Désignée comme administratrice des Jeunes filles de France, elle fut élue en mai 1939 secrétaire nationale de l’UJFF.

Elle avait épousé le 26 novembre 1932 à Belfort Lucien Joseph Carré fils d’un facteur de Belfort, puis André Heussler en août 1939, qu’elle avait connu à Moscou. Elle avait divorcé à son retour de Moscou.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Henriette Schmidt fut chargée de nombreuses missions par Arthur Dallidet, responsable de la commission des cadres, et Raymond Dallidet mettant notamment en place les premières « planques » techniques. Arrêtée le 4 octobre 1941 à Ivry-sur-Seine (Seine) où elle habitait, dans une souricière à son domicile, elle fut emprisonnée à la Roquette où elle aurait reçu la visite de son mari. Transférée à Romainville le 1er octobre 1942, elle partit dans le convoi du 24 janvier 1943 vers Auschwitz où elle mourut le 14 ou 15 mars 1943.
Après l’exécution le 12 août 1942 d’André Heussler accusé de trahison, elle resta convaincue de son innocence. Il avait été assassiné au domicile des parents d’Henriette à Essert par des militants communistes dont Fabien. Son père Philippe Schmidt et l’un des gendres (Alfred Keiflin, mort à Hambourg le 3 décembre 1944) témoins du meurtre furent arrêtés et déportés.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130730, notice SCHMIDT Henriette par Claude Pennetier, Michèle Rault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 17 mars 2021.

Par Claude Pennetier, Michèle Rault

SOURCES : Jacques Varin, Jeunes comme JC, Édit. Sociales, 1975. — Josette Cothias-Dumeix, La participation des femmes à la vie sociale et politique (1935-1945), Mémoire de Maîtrise, Paris VIII, 1987. — Arch. Com. Ivry. — État civil de Lucien, Joseph Carré. — Fédération du Parti communiste territoire de Belfort, Témoignages pour ne pas oublier. 1940-1945. Des communistes dans la Résistance, 1996.

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