SCHMITT Gustave, Charles, Albert

Par Claude Cuenot, Jacques Girault

Né le 14 septembre 1901 à Morteau (Doubs), mort le 2 juillet 1983 à Besançon (Doubs) ; instituteur ; militant du SNI ; militant socialiste dans le Doubs.

Fils d’un horloger-bijoutier et d’une couturière, devenue bijoutière, Gustave Schmitt reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du cours complémentaire de Morteau, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Besançon en 1917. Instituteur dans le département, puis à Étalans en 1930 où il fut secrétaire de mairie, il fut muté à Besançon en 1934 où il enseigna jusqu’à sa retraite.

Schmitt, au retour du service militaire, adhéra au syndicat des instituteurs dès ses débuts professionnels. Il fut élu au conseil syndical de la section départementale. De 1934 à 1938, secrétaire général de la section du Syndicat national des instituteurs avant de devenir son secrétaire-adjoint, responsable du bulletins, il participa régulièrement aux congrès nationaux du SNI à partir de 1934. Gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938 « par discipline et sans enthousiasme », il participa activement à la solidarité avec les Républicains espagnols.

Trésorier de l’Union départementale CGT jusqu’en avril 1937, secrétaire adjoint à partir de la réunification syndicale, il représentait la CGT à la Fédération des fonctionnaires dans le Doubs. Membre de la commission administrative des auberges de jeunesse, il était aussi administrateur du collège du Travail.

Il se maria en août 1923 à Ornans (Doubs) avec Irène, Irma David, sans profession, fille d’instituteurs. Ils eurent deux enfants qui ne furent pas baptisés.

Franc-maçon (Grand Orient de France), libre penseur, adhérent de la Ligue des droits de l’Homme, Gustave Schmitt adhéra au Parti socialiste SFIO en 1925. Candidat SFIO à l’élection cantonale du 10 octobre 1937 dans le canton de Besançon-sud, il recueillit 630 voix sur 5 274 inscrits et 3 752 votants.

Officier de réserve, Schmitt fut mobilisé en septembre 1939. Prisonnier en juin 1940, captif en Allemagne jusqu’en mai 1945, il participa à la vie clandestine anti-allemande.

Après la guerre, Schmitt reprit son métier et devint directeur d’école primaire. Toujours membre du SNI, en 1947-1948, il se prononça pour l’adhésion à la CGT-FO. Il affirma au cours d’une réunion socialiste en novembre 1947 la nécessité de « lutter par tous les moyens à l’intérieur des syndicats contre l’emprise communiste et reconquérir si possible la maîtrise de ces organismes ». Il fut recommandé à tous les syndicalistes « de n’abandonner sous aucun prétexte leurs syndicats respectifs. » Resté membre du SNI, il militait aussi à la FEN-FO. Aux élections à la Sécurité sociale de juin 1950, il fut candidat sur la liste CGT-FO qui recueillit 18 % des suffrages exprimés.

Secrétaire fédéral adjoint de la SFIO en octobre 1945, puis secrétaire fédéral de janvier 1946 à 28 septembre 1952 où il résilia ses fonctions, Gustave Schmitt demeura membre du bureau fédéral. Il présida une réunion de la section de Besançon en juin 1956 et appartint à la commission “tactique et institutions“ lors de la réunion du Conseil national du Parti les 3-4 mai 1958. Il fut candidat aux élections cantonales de 1949 à Ornans.

En 1947, son épouse était secrétaire des femmes socialistes. Née le 21 juillet 1900 à Doubs (Doubs), elle fut par la suite adjointe au maire de Besançon. Elle décéda le 22 novembre 1982

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130740, notice SCHMITT Gustave, Charles, Albert par Claude Cuenot, Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 21 juillet 2015.

Par Claude Cuenot, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/276, 309 ; Archives D. Mayer, 3 MA 28. ¬ Arch. Dép. Doubs, M 3 069. — La Tribune du Doubs, 1937-1939.— Presse du SNI. — Notice du DBMOF (Claude Cuénot).— Renseignements fournis par l’intéressé (enquête de J. Girault, 1975). — Notes de Gilles Morin.

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