SCHWARTZ Albert

Par Pierre Schill

Né le 21 mars 1890 à Saverne (Bas-Rhin annexé), mort le 28 février 1966 à Amnéville (Moselle) ; militant du syndicat des métallurgistes CGT puis CGTU et du Parti communiste ; conseiller municipal puis adjoint au maire d’Amnéville (Moselle) ; responsable de la musique de la municipalité communiste d’Amnéville.

Albert Schwartz
Albert Schwartz
Photographie familiale (1938) : collection personnelle de Georges Schwartz.

Fils de Joseph, ouvrier brasseur, et de Madeleine née Holt, Albert Schwartz se maria le 11juillet 1914 à Clouange (Lorraine annexée) avec Catherine née Muller le 24 avril 1892 à Offwiller (Bas-Rhin annexé), ils eurent huit enfants : Catherine née en 1918, Albertine en 1919, Elise en 1921, Albert en 1923, Louise en 1924, Charles en 1928, Georges en 1930 et Marguerite en 1935.

Albert Schwartz était issu d’une famille de quatre enfants, dont le patriarche était ouvrier à la brasserie de Saverne (Bas-Rhin annexé). A l’âge de dix-huit ans, Albert Schwartz vint s’installer en Lorraine annexée pour travailler dans plusieurs entreprises de la ville de Clouange avant d’entrer, comme ouvrier en bâtiment, à l’usine métallurgique de Rombas. En 1914 il fut mobilisé dans l’artillerie de l’armée impériale allemande et à la fin de la Première Guerre mondiale, il put reprendre son emploi à l’usine de Rombas où il devint ouvrier lamineur avant d’occuper l’emploi de conducteur de locomotives.

C’est au lendemain de la Grande Guerre qu’Albert Schwartz commença à militer au syndicat des métallurgistes CGT. Après la scission il choisit la CGTU et devint délégué du personnel. Au même moment il entra au Parti communiste et fut élu au conseil municipal de la ville d’Amnéville (Moselle) où il s’était installé au début des années vingt. Il devint responsable de l’harmonie musicale de la municipalité communiste.

Il fut élu au conseil municipal d’Amnéville lors des élections partielles du 10 juin 1923 sur une liste de gauche en obtenant 566 voix sur 939 suffrages exprimés pour 946 votants sur 1 149 électeurs inscrits.
Il fut réélu sur la liste communiste aux élections municipales du 3 mai 1925. Il obtint 653 voix sur 1 124 suffrages exprimés pour 1 130 votants sur 1 302 électeurs inscrits et fut élu 1er adjoint en septembre 1925.

Ayant eu des problèmes lors de la mobilisation organisée par le PC contre la guerre au Maroc, Albert Schwartz fut licencié en 1928 et rompit avec ses anciens camarades. Il fut candidat sur la liste d’opposition aux élections municipales du 5 mai 1929 à Amnéville (Moselle). Il obtint 448 voix sur 1 140 suffrages exprimés pour 1 151 votants sur 1 298 électeurs inscrits et ne fut donc pas élu.

Il retrouva un travail à Maizières-lès-Metz (Moselle) dans une usine qui dépendait de celle de Rombas. Il ne fut repris qu’à la condition de ne plus occuper de fonctions politique ou syndicale. Il s’installa donc à Maizières au début des années trente et s’engagea dans le mouvement associatif en présidant pendant toute la décennie le comité de l’association des familles nombreuses.

Après l’annexion de la Moselle par l’Allemagne nazie à l’été 1940, Albert Schwartz fut inquiété par la Allemands en raison de son engagement politique passé et parce que un de ses fils avait réussi à fuir en France. Il fut arrêté par la Gestapo en mai 1941 et fut emprisonné six mois à Metz (Moselle annexée). Il fut libéré en décembre 1941 après l’intervention des autorités municipales d’Amnéville où Albert Schwartz s’était réinstallé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130810, notice SCHWARTZ Albert par Pierre Schill, version mise en ligne le 5 janvier 2013, dernière modification le 5 janvier 2013.

Par Pierre Schill

Albert Schwartz
Albert Schwartz
Photographie familiale (1938) : collection personnelle de Georges Schwartz.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13106. — Archives départementales de la Moselle : 303 M 91. — Archives municipales d’Amnéville (Moselle) : procès verbaux des élections et fichier domiciliaire (renseignements fournis par Philippe Guebel). —Renseignements fournis par Georges Schwartz, son fils. — Edmond Haacké, Amnéville-les-Thermes. Regards sur le passé, Amnéville, Adac, 1991, 283p. — État civil des communes d’Amnéville (Moselle) et de Saverne (Bas-Rhin).

IMAGE ET SON : Photographie familiale (1938) : collection personnelle de Georges Schwartz.

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