SÉDILLOT Jacques, Emmanuel, Alexis, Jean

Né le 24 février 1912 à Toul (Meurthe-et-Moselle), mort le 6 janvier 1976 à Pyongyang (Corée-du-Nord) ; militant communiste en Indre-et-Loire ; enseignant et traducteur en Corée-du-Nord, arrêté.

Fils d’un lieutenant, Jacques Sédillot était en 1936 membre du bureau du rayon communiste de Tours (Indre-et-Loire) et responsable des problèmes culturels pour la région tourangelle du PC. Il partit pour l’Espagne en octobre et fut correspondant de La Voix du peuple de Touraine (octobre 1936-1er janvier 1939). Il appartint au bataillon « Henri-Barbusse » de la 14e Brigade internationale, groupe antitanks. Il fut blessé à deux reprises : 28 avril et 8 septembre 1938.

Jacques Sédillot fut membre de l’AVER de 1958 à 1964 ; il habitait alors Tours.

Selon son ami Roger Convard, après la guerre, il créa une « école genre Berlitz à Tours (il parlait environ 14 langues).
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En juin 1966, Sédillot se rendit à Pyongyang (Corée du Nord) comme enseignant et traducteur aux Éditions en langues étrangères. Revenu en France au printemps 1967 afin de recruter des collaborateurs pour son service et pour préparer la publication d’un disque de musique coréenne pour la collection Chants du monde, il fut arrêté à son retour à Pyonyang, en juillet, et condamné pour espionnage à une longue peine de prison.
Au cours d’un voyage en Corée du Nord en 1975, Étienne Manac’h, ambassadeur de France à Pékin, demanda à voir Sédillot. La rencontre eut lieu le 21 octobre à l’Hôtel de la Libération à Pyongyang, où Sédillot affirma se trouver depuis 6 jours.

ll fut apparemment libéré fin 1975 et mourut à Pyongyang le 6 janvier 1976.

Il serait enterré à Savonnière (Indre-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130857, notice SÉDILLOT Jacques, Emmanuel, Alexis, Jean , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 3 mars 2022.

SOURCES : Arch. AVER. — La Voix du peuple, 1936-1937. — Étienne Manac’h, Mémoires d’extrême Asie, vol. I, II et III. — Le Monde (25 mai 1975). — Notes de Bérénice Manac’h.

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