SEGAL Henri

Cadet d’une famille d’immigrés juifs roumains arrivés en France en 1911 et possédant une petite épicerie dans ce quartier du IVe arr., Henri Segal adhéra au communisme sous l’influence de son frère, qui l’amena aux Pionniers rouges et lui fit fréquenter la Bellevilloise.

Son intérêt pour la pratique du sport résultait de ses problèmes de santé. Dans le but de se fortifier, il rentra d’abord, à quinze ans, dans une société de préparation militaire, les Bleuets du Quatrième. À dix-sept ans en 1931, Henri Segal constituait un club juif, ce qui lui apprit le fonctionnement du mouvement associatif. En s’adressant à la Fédération des associations israélites de France, il réussit à obtenir l’accès pour son association à une piscine et à une salle de sport.

Cependant il rejoignit rapidement la FST en 1932, après sa rencontre déterminante avec Francis Lemarque* (de son vrai nom Nathan Korb), membre de la FST et coureur de fond, et de Glashendler, responsable régional de la FST. Il adhéra aussi au mouvement Amsterdam-Pleyel.

En 1933 , Henri Segal prit officiellement sa carte aux Jeunesses communistes puis, au PCF en 1934.

Il pratiqua d’abord à l’Union Sportive Ouvrière du 11e (le basket) (1932) puis ensuite au Centre Bijou-Sports en 1935, après l’unité du sport travailliste, club ou se retrouvaient de nombreux juifs immigrés ashkénazes.

Henri Segal accéda au conseil régional de la RP en tant qu’élu du secrétariat du secteur Paris de 1936 à 1939 et dans ce cadre il organisa la propagande en faveur du sport « travailliste ».

Licencié en avril 1937 pour avoir participé à une grève de protestation contre la fusillade de Clichy, il se vit offrir un poste de permanent au CR de la RP à partir de mai 1937 jusqu’à son départ pour le service militaire en 1938. Il était donc absent lors de l’exclusion des communistes de la FSGT à la suite du pacte germano-soviétique.

Henri Segal rentra à Paris, en juin 1940, et participa au mouvement de résistance Sport-Libre, initié par d’anciens FST, Robert Mension* et Auguste Delaune*, Arrêté avec ce dernier en décembre 1940, il demeura enfermé dans différents camps, essayant parfois d’y mettre sur pied des activités physiques pour les prisonnier. Il s’évada en mai 1944 pour rejoindre la Résistance.

Il continua après la libération son militantisme au sein de la FSGT, prenant une grande part à la reconstruction et à la remise en route de l’activité de la fédération, en tant que secrétaire administratif national, de 1945 à 1948. Henri Segal s’investit par la suite à divers postes au sein du comité Ile de France : trésorier, responsable des activités sportives jusqu’en 1970.