SÉGARD Gustave

Fils d’ouvrier, Gustave Segard commença à travailler à l’âge de treize ans comme apprenti métallurgiste à Cambrai. Il entra ensuite en qualité de tourneur sur métaux dans une usine cambrésienne de fabrication d’écrémeuses. Il fut élu délégué permanent de son syndicat à partir de 1913, aux côtés de son camarade de travail Jules Debut*. Sociétaire de la coopérative ouvrière « L’Avenir » de Cambrai, dès sa constitution en octobre 1911, il en fut élu administrateur avec ses compagnons Debut et Jules Courtin*, et se prononça en 1912 pour l’unité du mouvement coopératif et la création d’une Fédération coopérative nationale unique qui fut la FNCC, à laquelle « L’Avenir » donna son adhésion immédiate.

Fait prisonnier à Maubeuge en 1914, Gustave Segard passa toute la guerre dans un camp allemand. La coopérative ayant été complètement détruite en octobre 1918, il fut partisan de la fusion avec l’UDC du Cambrésis, la jeune union coopérative régionale qu’Edmond Bricout* venait de constituer (1919). Membre du premier comité de la section coopérative constituée à Neuville-Saint-Rémy en 1921 qu’il aida puissamment à fonder avec ses concitoyens et amis Eugène Delhay* et Gaston Prache* , il resta à ce poste jusqu’à ce qu’il meure, écrasé par un camion militaire allemand.

Pendant vingt-cinq ans, Gustave Ségard avait été conseiller municipal de Neuville-Saint-Rémy.