AMIABLE Edmond

Par Claude Pennetier et Pierre Vincent

Né le 19 septembre 1932 à Paris (XXe arr.), mort le 12 janvier 2006 ; ajusteur, cheminot puis métallurgiste ; membre de la commission exécutive de la CGT (1966-1992) ; membre du comité central du Parti communiste de 1970 à 1990.

Edmond Amiable
Edmond Amiable
Doc. Mémoires vives

Son père, Marcel Amiable, ajusteur et cheminot, fut permanent de la CGT pendant dix ans ; sa mère Simone, née Maret, était ménagère. Il avait deux frères qui furent communistes et deux sœurs. Ses parents militaient au Parti communiste et au Secours populaire. Titulaire du certificat d’études primaires et d’un CAP d’ajusteur, Edmond Amiable entra comme apprenti à la SNCF en 1947 et fut aussitôt mêlé aux grèves de la fin de l’année 1947 au dépôt de Montrouge. Syndiqué en octobre 1948, il quitta la SNCF en 1951 sur les conseils des dirigeants de la Fédération CGT de l’époque, sa prise de nouvelles responsabilités allant au-delà de la défense syndicale dans la SNCF. Il se considérait toujours comme cheminot et regrettait d’avoir suivi ces conseils car l’évolution du droit syndical devait éliminer pratiquement cette différenciation.

Il adhéra à l’Union de la Jeunesse républicaine de France (UJRF) en avril 1947 et au Parti communiste en avril 1950. Il fut secrétaire de la section du XIVe arr. de l’UJRF (qui le délégua au Festival international de la jeunesse à Berlin) et membre du comité de la section Plaisance du PCF. À la fin des années 1950, il fut secrétaire de la section PCF de Montrouge. Le PCF lui fit suivre une école élémentaire de section à Montrouge, une école fédérale, une école centrale d’un mois (1957) puis de quatre mois (octobre 1961-février 1962) avant de l’envoyer suivre l’École de Moscou pendant un an. En 1954, il avait déjà lu quatre volumes des œuvres de Maurice Thorez, l’Histoire du Parti communiste bolchevique, des œuvres de Lénine, de Staline et le Manifeste du Parti communiste.

Domicilié dans le XIVe arr. de Paris (rue Blottière) puis avant son service militaire (1953) à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine), il entra au comité fédéral Seine-Sud du Parti communiste en 1956, au bureau fédéral en 1961 et devint un des secrétaires de la fédération des Hauts-de-Seine. Il entra au comité central lors du XIXe congrès (1970), fut titularisé en 1972 et fut réélu jusqu’au XXVIe congrès (1987).

Edmond Amiable avait occupé d’importantes fonctions syndicales dans la banlieue sud et la banlieue ouest. En 1951, il devint délégué à Paris-Ouest-Rive gauche (PORG). Secrétaire de l’Union départementale CGT des Hauts-de-Seine en 1966, il devint la même année secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France (URIF) et membre de la commission exécutive confédérale dont il resta membre jusqu’en 1992 (8 mandats confédéraux consécutifs à la commission administrative et à la commission exécutive de la CGT).

Il mena les luttes en 1968 dans les Hauts-de-Seine, « avec quelques péripéties car celui que ses camarades appelaient le « rouquin de Nanterre » fut parfois pris dans les meetings pour Cohn-Bendit, y compris par le service d’ordre de la CGT, ce qui lui a valu quelques problèmes » raconte Louis Viannet. En 1992 : « après plus de dix ans à la tête de l’URIF, au 43e congrès (de la CGT), il prit en charge les liens avec les comités régionaux et la politique des cadres » : 44e congrès de la CGT (Louis Viannet : « Nous nous retrouverons sur la route du combat commun », Le Peuple, n° 1346-1348, 27 février 1992, p. 128).

Père de deux enfants, il assurait également la présidence de la Fédération des conseils de parents d’élève (FCPE) [dans son département] à partir de 1966. Il avait également milité au Comité national du logement (CNL) et au Mouvement de la Paix. Son épouse, Marguerite Hérard, aide comptable, fut militante du PCF, de la CGT, du CNL et de l’Union des femmes françaises (UFF).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131, notice AMIABLE Edmond par Claude Pennetier et Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 17 février 2013.

Par Claude Pennetier et Pierre Vincent

Edmond Amiable
Edmond Amiable
Doc. Mémoires vives

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. — Comités fédéraux du PCF. — Études sociales et syndicales, n° 73, janvier 1991. — Pierre Vincent, « La place des dirigeants cheminots dans la confédération, de ses origines à nos jours », Les cahiers de l’institut, n° 2. — Renseignements fournis par Edmond Amiable. — Notes de Michel Dreyfus.

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