Né le 6 janvier 1875 à Paris (IXe arr.), Georges Sergent fut d’abord ambulant aux PTT avant de devenir, en 1910, concierge de l’Institut aérotechnique de Saint-Cyr-l’École (Seine-et-Oise). Élu en 1919 conseiller municipal socialiste et désigné comme deuxième adjoint, il rallia les rangs du Parti communiste après le congrès de Tours mais en démissionna en 1923 pour ne pas renoncer à la Franc-maçonnerie.
Georges Sergent fut amené, avec Jean-Marie Depouilly, à collaborer au réseau d’espionnage dirigé par Jean Crémet. Jean-Marie Depouilly l’aurait présenté à Louise Clarac, l’amie de Jean Crémet, à la station Mirabeau au cours de l’automne 1925. Arrêté en avril 1927 en même temps que Georges Ménétrier et Pierre Provost, il fut condamné en juillet à seize mois de prison, 1 000 F d’amende et cinq ans de privation de ses droits civiques. La police estimait que Georges Sergent était le second de Depouilly.
SOURCES : Arch. Dép. Seine-et-Oise, 2 M 26/10, 30/1, 30/25. — R. Faligot et R. Kauffer, As-tu vu Crémet ?, Fayard, 1991.