SÉRIAU André, Roger

Par Jacques Girault, Claude Pennetier

Né le 8 août 1900 à Bourges (Cher), mort le 19 mars 1995 à Bourges ; instituteur ; militant syndicaliste et mutualiste ; militant socialiste SFIO ; résistant.

Fils d’un manœuvre devenu chef d’équipe aux Établissements militaires et d’une couturière, André Sériau reçut les premiers sacrements catholiques. Elève de l’école primaire supérieure de Bourges, il entra à l’École normale d’instituteurs de Bourges en même temps que Lucien Coffin de 1917 à 1920.

Instituteur, il se maria religieusement en août 1924 à Bourges avec une comptable, employée par des magasins de Nouveautés. Le couple eut deux enfants qui reçurent les premiers sacrements catholiques.

Il adhéra au Syndicat national en 1921. Instituteur à Bourges, secrétaire adjoint de la section du Cher, chargé du Bulletin, il fut délégué à la commission de réforme et participa comme délégué à plusieurs congrès nationaux du Syndicat national des instituteurs, dont ceux de Paris (1935) et de Nantes (1938).

Les instituteurs ayant un rôle prédominant dans la faible Union départementale CGT du Cher, il fut secrétaire adjoint de 1931 à 1935. Selon son témoignage, son rôle se limitait à rédiger les comptes rendus de séance.

André Sériau adhéra à la section SFIO de Bourges vers 1925 et fut membre de la Ligue des droits de l’Homme. Il participa à la création d’un comité antifasciste à Bourges en 1934. Gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938, il fut sanctionné de huit jours de retenue de salaire.

Non mobilisé en septembre 1939, André Sériau rejoignit le réseau de résistance Libération-Nord en septembre 1943.

Après la guerre, toujours adhérant au Parti socialiste SFIO, il fut candidat aux élections municipales de Bourges sur la liste « socialiste et de défense républicaine présentée par le Parti socialiste SFIO » en octobre 1947 et en 1953 sur une liste analogue.

À sa création en 1947, il dirigea la section du Cher de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale et assura la responsabilité de la trésorerie depuis son domicile. En 1948, la section obtint un bureau dans les locaux de la Mutualité française puis s’installa dans ses propres locaux. Sériau continua à la diriger jusqu’en 1963 et cessa de collaborer à l’administration de la section en 1967.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131029, notice SÉRIAU André, Roger par Jacques Girault, Claude Pennetier , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 25 décembre 2014.

Par Jacques Girault, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Mun. Bourges (Christophe Gratias). — Le Travailleur syndiqué du Cher, 1931-1935. — Bulletin SNI du Cher, 1927-1939. — Témoignage d’André Sériau, 1975 (enquête de J. Girault). — Notes de la section départementale de la MGEN transmises par Jean-Michel Laxalt. — Notice du DBMOF par C. Pennetier.

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