Par Noëlline Castagnez-Ruggiu
Né le 21 mai 1879 à Montpellier (Hérault), mort le 12 juin 1951 à Paris (XIVe arr.) ; coopérateur ; militant socialiste et secrétaire général adjoint de la SFIO de 1924 à 1940.
Selon ses propres dires, Jean-Baptiste Séverac appartenait à la petite bourgeoisie urbaine de Montpellier qu’« une génération à peine sépare de l’artisanat et de la paysannerie ». Son grand-père maternel était entrepreneur en bâtiment et son père, Pierre Séverac, commis. S’il reçut une éducation religieuse superficielle, il fut en revanche élevé « dans le respect de l’effort ouvrier », au sein d’un milieu franchement républicain, son père étant d’ailleurs conseiller municipal républicain de Montpellier. Il se prépara tout d’abord à une carrière dans les arts plastiques, mais choisit finalement d’entreprendre des études de philosophie après son baccalauréat qu’il obtint en 1896.
Ce fut donc à la faculté de Montpellier que Jean-Baptiste Séverac fut initié au marxisme par un étudiant en médecine, H. Vernet. « J’eus besoin, je l’avoue, d’y mettre une grande application » confessa-t-il dans ses Lettres à Brigitte, car il éprouvait des difficultés à assimiler « la notion de classe », à dix-sept ans, sans avoir jamais fréquenté ni l’usine ni la mine. Toutefois, par une pratique régulière du matérialisme historique, il acquit rapidement « les formules par lesquelles on montre l’écart entre les valeurs représentées par le salaire, et les valeurs créées par le travail salarié ». Ainsi sans réelle conscience de classe à l’origine, il eut toujours une approche intellectuelle du socialisme et des problèmes du monde ouvrier.
Jean-Baptiste Séverac adhéra au Groupe des étudiants socialistes de Montpellier (1897), puis au POF et enfin à la Fédération socialiste autonome de l’Hérault, tout en passant sa licence de philosophie et en apprenant le russe. Il se maria une première fois, en 1900, avec une étudiante russe, Eva Soultanovsky puis, en 1903, avec Ludmila Baïkova. Et en 1906, il soutint sa thèse de doctorat à Montpellier sur La secte russe des Hommes de Dieu.
Nommé professeur dans l’Aisne, Jean-Baptiste Séverac milita dans sa Fédération SFIO de 1907 à 1910, et devint l’année suivante secrétaire de rédaction de la revue le Mouvement socialiste. Ayant été muté, il adhéra à la Fédération de la Seine en 1914, puis fonda l’Avenir, revue mensuelle, dont le premier numéro s’interrogeait sur la guerre et les espoirs du peuple russe (avril 1916). Il donnait aussi des cours aux ouvriers actionnaires de coopératives de production à l’École coopérative dont il prit la direction en 1918. Parallèlement, il collaborait à l’Humanité (de juin 1916 à février 1918) car, comme son administrateur, Pierre Renaudel*, il appartenait à la tendance dite des majoritaires qui approuvait le vote des crédits de guerre et la participation à un gouvernement de défense nationale. Au Conseil national de juillet 1918, cette tendance fut renversée, mais il fut toutefois élu membre de la CAP, pour la première fois au congrès national d’octobre 1918, puis à celui de Strasbourg en février 1920 (membre suppléant).
Si la Révolution russe avait fait naître chez lui de grands espoirs, Jean-Baptiste Séverac se méfiait de la « discipline de fer du bolchevisme moscovite » et ne tarda pas rejoindre le Comité de résistance socialiste de Léon Blum*, Pierre Renaudel, Alexandre Bracke*. Ainsi, à la veille du congrès de Tours (décembre 1920), il intitula son éditorial de l’Avenir : « Contre l’adhésion à la IIIe Internationale ! » C’est à cette période qu’il situa le début de son amitié avec Paul Faure*, qu’il avait rencontré dans leur section de la Seine. Lors du congrès de Tours et de la scission de 1920, Séverac choisit de rester fidèle à « la vieille maison » et écrivit : « L’acte de Tours est le premier symptôme clair de la volonté de redressement et de libération du socialisme français » (l’Avenir, n° 57, janvier 1921).
Jean-Baptiste Séverac entra au comité de direction du Populaire, dirigé par Léon Blum* et Jean Longuet*, et fut élu membre de la CAP au congrès de 1921 (29 octobre-1er novembre). Il devint l’adjoint du nouveau secrétaire général, Paul Faure, à la place de Hubert Rouger*, lorsque ce dernier fut réélu député du Gard, en mai 1924. Dès lors, Séverac fit partie d’un noyau de dirigeants très stable au sein de l’appareil et en fut l’un des théoriciens.
Sur le plan électoral, Jean-Baptiste Séverac ne rencontra que des échecs. En avril 1928, il fut candidat aux législatives dans la circonscription de Sceaux où il remporta 21 % des suffrages au premier tour et 36,9 % au second, mais où il fut devancé par le républicain modéré J. Goy. Et, en mai-juin 1929, il fut à nouveau battu, aux cantonales, à Nogent-sur-Marne. En revanche, il accomplit une importante tâche administrative, et ce fut lui qui, en étroite collaboration avec Paul Faure, rédigea le Bulletin socialiste, chargé de conseiller et de proposer des analyses aux secrétaires fédéraux. De plus, il intervint dans tous les débats qui agitèrent le parti dans l’entre-deux-guerres.
Avec la victoire du Cartel des gauches, le parti achevait sa reconstruction et redevenait une force politique qui comptait 101 députés à la Chambre. Séverac avait dès lors pour tâche de contribuer à son développement ; or il est à noter que les dix ans qui suivirent furent surtout « des années de piétinement » comme les qualifie George Lefranc*. Ainsi, lorsque Léon Blum voulut créer un véritable organe de direction éliminant le dualisme entre la CAP et la commission du groupe parlementaire, Séverac se fit le porte-parole de la base, traditionnellement méfiante envers les députés, en enterrant ce projet au congrès de Nancy (juin 1929). Pourtant il admettait volontiers que l’organisation maintenue à Nancy empêchait le parti de prendre des décisions rapides et précises. Mais il était prêt à payer ce prix pour conserver une structure démocratique où la direction reflétait la volonté générale (Lettres à Brigitte, p. 32 sq., éd.1933). De même, dans la Bataille socialiste de Jean Zyromski* à laquelle il collaborait régulièrement, il se montrait hostile à la participation des socialistes à « un gouvernement bourgeois » (n° 27, novembre 1929). « Nous voulons le pouvoir pour renverser le régime actuel », écrivait-il (5e lettre). Et si la participation était inévitable, il la souhaitait la plus courte possible. Aussi, lorsque certains parlementaires se déclarèrent prêts à participer au gouvernement Daladier ou du moins à le soutenir (janvier 1933), approuva-t-il Léon Blum qui jugeait que les conditions des Cahiers de Huyghens n’étaient pas remplies. Et quand la majorité des députés approuva les mesures déflationnistes de Daladier, il envisagea sérieusement leur exclusion et parla même ouvertement d’une « nécessaire scission ».
Aux côtés de P. Faure, Jean-Baptiste Séverac se montra aussi intraitable envers « le révisionnisme » de ceux que l’on appelait les « néo-socialistes » autour de Marcel Déat* et Adrien Marquet et qui furent exclus au Conseil national de novembre 1933. Séverac y vit « la victoire du courant révolutionnaire » (De l’unité d’action à l’unité organique, 1934). Puis ce fut la campagne planiste, inspirée de Henri de Man et favorable à la construction d’un régime intermédiaire, que le secrétariat général et Léon Blum entreprirent de combattre. Séverac se réclamait d’un « socialisme révolutionnaire, de lutte des classes et d’irréductible opposition à l’ordre capitaliste et bourgeois » et refusait les réalisations progressives et partielles au sein d’un capitalisme maintenu. Il ne pensait pas que la crise mondiale, déclenchée en 1929, fût la dernière de ce système : il fallait donc avant tout conquérir le pouvoir. Et il n’hésitait pas à envisager des mesures radicales « s’il arrivait que fusiller quelques capitalistes fût de nature à rendre les autres plus raisonnables » (8e lettre). Dans divers articles du Populaire, il critiqua par conséquent sans pitié le planisme et ses adeptes, « Révolution constructive » (Georges Lefranc, Ludovic Zoretti*, etc) et le Combat marxiste de Lucien Laurat*, qui furent désavoués au congrès de Toulouse de mai 1934. Ainsi Jean-Baptiste Séverac contribua-t-il à maintenir le parti dans sa doctrine traditionnelle, parfois au prix d’un certain conservatisme.
Les événements du 6 février 1934 reposèrent brusquement la question de l’unité d’action avec les communistes, d’autant plus que deux des leaders les plus dynamiques de la Seine, Marceau Pivert et Jean Zyromski, avaient entrepris des démarches en ce sens. Après bien des réticences de la part des dirigeants du parti, le 27 juillet 1934 fut conclu un pacte d’unité d’action entre la SFIO et la SFIC. Comme Paul Faure, Jean-Baptiste Séverac se résigna à accepter ce pacte que les militants désiraient. Mais sa méfiance n’avait pas disparu pour autant comme le prouve De l’unité d’action à l’unité organique écrit en décembre 1934. Contraint en tant que secrétaire général adjoint de justifier cette évolution de la direction, il admit que la SFIC était désormais prête à défendre la démocratie, et que la menace fasciste dans le monde et en France exigeait des mesures d’exception. Mais faudrait-il défendre l’URSS au besoin contre les intérêts nationaux, et ignorer la répression des socialistes russes ? De plus, cette unité d’action n’avait de sens à ses yeux que si elle ouvrait la voie à la réunification : « Si l’unité organique n’était pas dans sa perspective, si grands que puissent être les services qu’elle aura rendu dans la lutte contre le fascisme et contre la guerre, beaucoup tiendraient l’unité d’action pour un douloureux avortement. » Or Jean-Baptiste Séverac avait toujours critiqué la conception « aristocratique » du parti par les communistes, persuadé que c’était au prolétariat lui-même de décider de son propre destin. Cette méfiance non dissimulée entraîna sa rupture avec le courant de la Bataille socialiste à laquelle il cessa de collaborer en même temps que P. Faure, et qu’il critiqua ouvertement au Conseil national de mars 1935. Zyromski regretta ces divergences et demanda que le secrétariat général « ne caricature pas » leurs conceptions (n° 86, mars 1935). Mais le 17 juin 1935 le Front populaire fut constitué et Séverac se soumit à nouveau à l’élan des militants en espérant que ce rassemblement améliorerait le sort de la classe ouvrière (préface à la 3e édition des Lettres, janvier 1936).
À partir de 1935, Jean-Baptiste Séverac fut souvent présent dans les manifestations organisées par son ancienne Fédération de l’Hérault que dirigeait son ami Fernand Roucayrol* et écrivit régulièrement dans l’Aube sociale. Mais il refusa d’être candidat aux législatives de 1936, dans la deuxième circonscription de sa ville natale, Montpellier. Après la formation du gouvernement Léon Blum (4 juin 1936), où P. Faure avait accepté un ministère d’État, Séverac entreprit d’expliquer la position légaliste de Léon Blum, pour qui il s’agissait bien d’une expérience d’exercice du pouvoir et non de conquête, contrairement à ce qu’espérait la Gauche révolutionnaire de Marceau Pivert. « Le gouvernement n’a pas reçu pour mandat de faire la révolution », écrivit-il en janvier 1937 (préface à la 4e édition des Lettres). Élu au congrès de Marseille de juillet 1937, il fut à nouveau aux côtés de Léon Blum et de Paul Faure pour faire face aux critiques conjuguées de Zyromski réclamant l’intervention en Espagne et de Marceau Pivert exigeant les pleins pouvoirs pour le gouvernement. Au lendemain de ce congrès, où pour la première fois le secrétariat général fut sérieusement mis en difficulté, Séverac participa à la création du Socialiste, un nouveau bimensuel dirigé par Paul Faure, (n° 1, 15 septembre 1937). Son but affiché était de « maintenir le parti sur son terrain traditionnel » et de contrer l’influence des communistes. Le conflit avec la Gauche révolutionnaire aboutit finalement à une nouvelle scission. Au congrès de Royan de juin 1938, Marceau Pivert et ses amis furent exclus et créèrent le Parti socialiste ouvrier et paysan. Mais bientôt la conférence de Munich allait rompre entre Léon Blum et Paul Faure l’entente sur laquelle était basée la cohésion de la direction depuis Tours.
Depuis la guerre, Jean-Baptiste Séverac avait évolué vers un pacifisme que l’on pourrait qualifier d’extrême et il faisait désormais sienne cette formule de Paul Faure : « Le socialisme est nécessaire à la paix, comme la paix au socialisme. » Il avait ainsi écrit à propos de la non-intervention en Espagne qu’il approuvait : »Nous n’en voulons pas (de la guerre) sous aucun prétexte (...). La plus précaire et la plus incertaine des paix vaut mieux que la guerre » (le Populaire, 8 décembre 1936). Avec Munich, le Socialiste devint son moyen d’expression privilégié, aux côtés de Maurice Paz*, Louis L’Hévéder*. Le ton s’y fit plus vif et on vit y apparaître l’expression d’« antifascisme belliqueux » pour caractériser les partisans de la fermeté. Pour Séverac, la guerre ne pouvait rien résoudre et elle n’était jamais fatale. Mais il était résolument hostile à un pacte avec l’URSS. S’il admettait que l’on devait résister à une agression sur le territoire national, il en exceptait les colonies, et il rejetait toute idée de guerre préventive. Il considérait le nazisme comme un nationalisme hypertrophié dont les origines étaient à chercher dans le traité de Versailles. En vue du congrès de Montrouge, il prépara une motion dite « Paul Faure » favorable à la politique pratiquée à Munich, s’opposant à celle de Léon Blum qui préconisait la fermeté. Ce dernier ayant menacé de démissionner, Séverac lui écrivit qu’il était prêt à s’abstenir (le Populaire, 17 décembre 1938). Finalement, au congrès de Montrouge de décembre 1938, la motion de Léon Blum obtint une large majorité (4 322 contre 2 837 pour Paul Faure). Toutefois, afin de préserver l’unité du parti, P. Faure et Jean-Baptiste Séverac purent conserver leur poste. Au congrès de Nantes de mai 1939, par peur de la scission, un texte de synthèse fut finalement voté. La SFIO réclama qu’une conférence internationale fût organisée plutôt que de décréter la mobilisation générale. Mais Séverac faisait aussi des concessions : le texte proclamait qu’il fallait assurer l’intégrité du territoire y compris des colonies, et approuvait une alliance avec l’URSS. Lorsqu’on apprit l’existence du Pacte germano-soviétique du 23 août, il y vit la confirmation de sa perpétuelle méfiance envers Staline. Depuis la disparition du Socialiste en mars, un nouvel organe beaucoup plus important, le Pays socialiste, avait pris le relais et se posait en concurrent direct du Populaire. Séverac en fut l’un des principaux rédacteurs avec Maurice Paz, Charles Spinasse*, Fernand Roucayrol, L’Hévéder et il y poursuivit sa lutte pour la paix. Lorsque le 2 septembre, le groupe parlementaire socialiste unanime vota les crédits militaires, il jugea que la France s’était inconsidérément lancée dans la guerre pour un pays qui n’existait plus.
Toutefois, pendant la drôle de guerre, Jean-Baptiste Séverac évolua vers plus de fermeté, renouant par là avec son attitude lors de la Première Guerre mondiale. Alors que les paul-fauristes militaient avec force pour la tenue d’une conférence internationale, il affirmait que « l’humanité ne pourrait pas tolérer la persistance du régime hitlérien » (le Populaire, 19 avril 1940). Avec la défaite de mai-juin, Séverac éprouva un sentiment de catastrophe irrémédiable et adressa aux secrétaires fédéraux une circulaire leur demandant de mettre le parti en sommeil. Dès lors il rejoignit le camp des attentistes. Très lucide à l’égard du nouveau régime, dont il perçut le caractère autoritaire et réactionnaire dès le 13 juillet 1940, comme le prouve une lettre adressée à René Hug* (Cahiers de l’OURS, n° 138), il ne choisit pas pour autant la lutte clandestine. Refusant de s’engager, il se retira de toute activité politique pendant l’Occupation, gardant ses critiques pour son journal manuscrit. Cette attitude lui valut d’être exclu de la SFIO rénovée à la Libération.
Ce fut donc tout naturellement qu’il rejoignit Paul Faure et ses sympathisants, également exclus pour la plupart en novembre 1944, du « vieux parti socialiste SFIO ». Membre de la direction provisoire, Jean-Baptiste Séverac participa à l’appel du 28 décembre s’opposant aux « usurpateurs et aux scissionnistes ». Mais, ne pouvant rivaliser avec le Parti socialiste reconstitué, le groupe créa le Parti socialiste démocratique en août 1945, et le dota de structures et d’une organisation interne parfois peu en rapport avec ses effectifs. Séverac devint secrétaire général adjoint, membre de la CAP jusqu’à sa mort, ainsi que président du Cercle d’études socialistes, chargé de la publication du Socialiste, considéré comme un bulletin intérieur. Il publia notamment un manifeste réclamant « le retour à la légalité républicaine », c’est-à-dire à la IIIe République. Désormais, après l’avoir souvent évoquée avec nostalgie dans son journal sous l’Occupation, il ne cessait de louer ses vertus. Il avait pourtant régulièrement critiqué ses institutions et récusé la révision des lois constitutionnelles de 1875. En 1938, il avait même écrit un pamphlet contre le Sénat, ce qui ne l’avait d’ailleurs pas empêché de s’y présenter en vain en octobre 1938 et en avril 1939. À présent en marge de la IVe République, il ne cessa de dénoncer « sa corruption ». Séverac avec le PSD appela donc à voter « non » lors du référendum du 5 mai 1946 dans une affiche placardée dans tous les bureaux de vote de Paris et des grandes villes. Finalement la IVe République fut instaurée en octobre 1946 et le PSD conscient de sa faiblesse électorale adhéra, le 16, au Rassemblement des gauches républicaines. Mais ce fut surtout aux organes du PSD que Séverac consacra son temps en administrant le Socialiste, puis la République libre qui lui succéda en 1948. Il y assurait d’autre part une chronique littéraire où il commentait aussi bien des essais philosophiques que des ouvrages politiques engagés. Mais à la différence de certains de ses camarades, il ne voulut pas participer aux manifestations de l’Union des intellectuels indépendants où se retrouvaient, pêle-mêle, J. Montigny, Jacques Isorni, André Berthon*, Paul Faure...
Exclu du Parti socialiste par ceux qu’il appelait « les résistancialistes », Jean-Baptiste Séverac refusait de se compromettre avec des hommes dont il n’avait jamais partagé les convictions. En 1949, malade, il se retira dans le sud de la France où il continua à écrire et à étudier. Il mourut à Paris le 12 juin 1951.
Par Noëlline Castagnez-Ruggiu
ŒUVRE : Ouvrages littéraires ou philosophiques : La Secte russe des Hommes de Dieu, Éd. Cornély, 1906. — Nietzsche et Socrate, Éd. Cornély, 1906. — Vladimir Soloviev, Éd. L. Michaud. — Helvetius, Éd. L. Michaud, 1911. — Condorcet, Éd. L. Michaud, 1930. — Dictionnaire russe-français, Éd. Kopelman.
Ouvrages politiques : Le socialisme moderne, Éd. Cornely. — Le mouvement syndical, Encyclopédie socialiste, syndicale et ouvrière de l’Internationale, 1913. — Le socialisme. Ce qu’il n’est pas et ce qu’il est, Éd. La Bataille socialiste. — Lettres à Brigitte : le Parti socialiste, ses principes et ses tâches, Éd. La Bataille socialiste, 1re éd. 1933 (5 éd.). — L’Affaire de la banque des coopératives, 1934. — De l’unité d’action à l’unité organique, Éd. Nouveau Prométhée, 1934. — Le Parti socialiste : ses principes, son organisation, son action, Librairie du Populaire, 1936. — Contre le Sénat : pour la justice et la démocratie, Librairie du Populaire, 1938.
SOURCES : Entretiens avec S. Caille (1986) et avec F. Roucayrol (1986). — Le Mouvement socialiste, 1910-1914. — L’Avenir, 1916-1921. — La Bataille socialiste, 1927-1935. — Le Populaire, 1921-1940. — Le Socialiste, 1937-1939. — Le Pays socialiste, 1939-1940. — Le Socialiste, 1945-1948. — La République libre, 1948-1951. — M. Bilis, Socialistes et pacifistes (1933-1939), Syros, 1979. — G. Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la IIIe République, Payot, 1973. — M. Sadoun, Les Socialistes sous l’Occupation, FNSP, 1982. — G. Ziebura, Léon Blum* et le Parti socialiste (1872-1934), A. Colin, 1967. — N. Castagnez, Les Paul-Fauristes après la Libération, MM Paris IV, 1987.