SIGNORET Sylvain, Isidore, Émile

Par Jacques Girault

Né le 4 décembre 1896 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 4 février 1975 à Nice (Alpes-Maritimes) ; instituteur puis inspecteur primaire en France et en Tunisie ; militant socialiste dans le Var.

Né de parents inconnus, fils adoptif d’André Signoret par arrêt de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence en décembre 1919, Sylvain Signoret entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Draguignan (Var) en 1913. Il fut incorporé dans un régiment d’infanterie en avril 1915 comme soldat de deuxième classe. Blessé en juillet 1916 dans la Meuse, puis à nouveau en juin 1917 au Chemin des Dames, il fut démobilisé comme sergent fourrier en septembre 1919.

Instituteur intérimaire puis stagiaire à Tanneron (Var) en en 1919, instituteur-adjoint à Bargemon (Var) en 1921, puis directeur de l’école de garçons en octobre-novembre 1925, membre du cercle des Travailleurs, Sylvain Signoret le représenta au rassemblement de Saint-Raphaël (Var) en 1923. Secrétaire de la section socialiste SFIO, secrétaire-adjoint de la fédération socialiste SFIO, il fut désigné, le 23 décembre 1923, comme secrétaire-adjoint de la commission d’organisation du Parti pour les élections législatives de 1924. Candidat socialiste SFIO dans le canton de Fayence (son épouse était originaire de Mons), le 19 juillet 1925, il obtint 567 voix sur 1 730 inscrits, battu de 22 voix.

Initié à la Franc-Maçonnerie, le 25 février 1923, dans la loge du Grand-Orient "L’Égalité" à Draguignan (Var), il en démissionna le 31 décembre 1939. Qualifié de "petit instituteur", il fut soupçonné par les communistes de ne pas être laïque après la campagne électorale de 1924. Par la suite, ses écrits dans la presse de gauche furent souvent écrits avec un pseudonyme.

Sylvain Signoret se maria en septembre 1920 à Mons (Var) avec une institutrice. Ils eurent trois enfants. Divorcé en 1926, il se remaria en 1928 à Marseille. Le couple eut un enfant.

Sylvain Signoret quitta précipitament Bargemon en décembre 1925, pour Puget-sur-Argens puis pour Fréjus à partir de janvier 1926. En octobre 1926, recommandé par Pierre Renaudel, député socialiste SFIO du Var, il fut détaché sur un poste de surveillant d’externat à l’école primaire supérieure Rouvière à Toulon et, en 1929-1930, y enseigna l’Italien et l’Histoire. A partir d’octobre 1931, il faisait fonction de surveillant général tout en étant administrativement nommé instituteur dans l’école du quartier Saint-Roch qu’il occupa en 1931-1932. Membre du conseil d’administration de la section socialiste SFIO, il fut le secrétaire général du comité central de soutien dans le premier canton (il habitait le quartier des Routes) du candidat socialiste SFIO aux élections législatives de 1928. Il représenta la fédération socialiste SFIO lors des banquets de divers cercles ou sections socialistes (Carqueiranne, Collobrières). Secrétaire de la sous-section socialiste SFIO du Pont-du-Las (correspondant au premier canton), sa candidature au Conseil d’arrondissement fut annoncée. Finalement, il fut remplacé. Dans le débat qui traversa la section socialiste avant les élections municipales, il fut le porte-parole des proches de Renaudel, préconisant une liste comprenant deux-tiers de militants socialistes SFIO contre les analyses de [Jacques Toesca->132702, partisan d’une liste socialiste SFIO homogène. Sa position l’emporta. Lors du congrès fédéral de Fréjus, il défendit, le 14 mai 1930, une motion sur le désarmement conforme aux décisions de l’Internationale. Il fut délégué au congrès national de Bordeaux, un mois plus tard.
Sylvain Signoret, candidat à l’inspection primaire en 1930, fut reçu au concours de l’Inspection primaire en 1932. Nommé dans la circonscription de Louhans (Saône-et-Loire) en 1932, déplacé d’office après la suppression de son poste en Alsace-Lorraine en novembre 1934, il fut affecté par l’Inspecteur d’Académie dans la circonscription de Thionville-Ouest (Moselle). En novembre 1936, il fut détaché en Tunisie pour cinq ans. Devenu en décembre 1943, chef du service de l’enseignerment primaire, il organisa à Tunis un cours de préparation à l’inspection primaire et travailla pour le plan de scolarisation avec l’aide du Syndicat national des instituteurs. Il décida aussi la réouverture des écoles normales.
Il demanda sa réintégration en métropole en raison de « l’actuelle conjoncture politique tunisienne ». L’inscription sur la liste d’aptitude aux fonctions d’inspecteur primaire dans la Seine et dans la Seine-et-Oise étant refusée, il démissionna en septembre 1951 de la fonction d’inspecteur de l’enseignement primaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131179, notice SIGNORET Sylvain, Isidore, Émile par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 9 octobre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13085, F 17 23654/A, 26319. — Arch. Dép. Var, 2 M 5 267, 3 Z 2 5, 10, Registre des matricules. — Arch. Com. Bargemon. — Notes de Maurice Mistre. — Presse locale. — Sources orales.

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