Par Claude Pennetier
Née en 1914 ; militante communiste.
Née dans un milieu laïc, « radical, mais très bourgeois », Raymonde Fourcault fut attirée par le marxisme. Étudiante en droit, après la mobilisation qui suivit l’affaire du professeur Jèze (un enseignant qui avait été interdit de cours par des étudiants d’extrême droite), elle fut, en 1936, présidente de la section de Paris de l’Union fédérale des étudiants puis, en 1937, adhéra au Parti communiste.
Elle s’était mariée en décembre 1936 avec Jean Schneider* qui mourut dans les Brigades internationales en 1938.
Membre de la section du VIe arr. depuis le début de l’année 1937, Raymonde Fourcault devint quelques mois plus tard secrétaire de la cellule de la rue Vavin puis d’une cellule d’entreprise (Photogravure) composée d’ouvriers du livre. Son futur mari, Maurice Sillou* , qu’elle épousa en 1942, siégeait au comité de section.
En désaccord avec les réactions du PCF après le Pacte germano-soviétique, elle démissionna, prit contact avec les députés communistes dissidents et créa avec Gustave Saussot* et Paul Loubradou* l’éphémère Union populaire française. Pendant la guerre, elle hébergea et cacha des militants.
Après la Libération, elle milita à la Ligue des droits de l’Homme et à l’Union rationaliste.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Guillaume Bourgeois, Le Groupe parlementaire communiste (décembre 1939-janvier 1940) la question des démissionnaires, Mémoire de Maîtrise, Lille III, 1980. — Témoignage écrit.