Par Justinien Raymond
Né le 21 juillet 1896 à La Tour-d’Aigues (Vaucluse), mort le 19 juin 1965 à La Tour-d’Aigues ; professeur ; militant socialiste ; député du Gard (1932-1940).
Fils d’un boulanger et d’une repasseuse, marié en 1921 à la Bastide des Jourdans, Léon Silvestre était professeur de collège et militant socialiste SFIO de la Fédération du Gard, qui le présenta, à trois reprises, aux élections législatives dans la 2e circonscription de Nîmes. En 1928, il obtint 4 783 voix sur 16 984 suffrages exprimés et se désista pour le candidat radical-socialiste Bazile qui fut élu. En 1932, Léon Silvestre se classa en tête de tous les candidats avec 5 686 voix sur 21 243 inscrits. Bénéficiant du désistement du candidat radical socialiste, Mabelly (4 087 voix), il battit le radical indépendant Mollion par 9 512 suffrages contre 6 397. En 1936, il triompha du même adversaire en passant de 7 202 voix au premier tour à 10 778 au second, grâce au désistement du communiste Léon Vergnole (3 693 voix).
A la Chambre, Léon Silvestre s’attacha surtout aux problèmes de la viticulture. Le 10 juillet 1940 à Vichy, il vota pour l’octroi des pouvoirs constituants au maréchal Pétain et, pour cela, fut exclu du Parti socialiste par son congrès extraordinaire de Paris (novembre 1944). Il revint alors à l’enseignement.
Par Justinien Raymond
SOURCES : Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — J. Jolly, Dict. parlementaires. — C.r. du congrès cité.