SIMON François, Pierre, Augustin

Par Maurice Poperen, complété par Claude Pennetier

Né le 29 juillet 1879 à La Romagne (Maine-et-Loire), mort le 28 octobre 1958 à Angers (Maine-et-Loire) ; instituteur ; militant syndicaliste Maine-et-Loire ; militant socialiste, conseiller municipal de Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine).

Le père de François Simon exerçait le dur métier, peu lucratif, de « tisserand à la cave » puis de « garde particulier » ; sa mère était « ménagère ». Grâce au dévouement de son instituteur, François Simon put néanmoins entrer, en 1895, à l’École normale d’instituteurs d’Angers. À partir de 1898, il occupa plusieurs postes d’instituteur stagiaire, avant d’être nommé, en novembre 1904, instituteur adjoint à Angers, où il resta jusqu’au 1er mars 1910. Il se maria à Angers le 28 juillet 1906 avec Eugénie Lallemand, dite Marie, institutrice, fille d’un teinturier, née en 1881 à Niort (Deux-Sèvres).

Durant ces six années passées à Angers, François Simon prit une part importante à la vie politique et syndicale de l’agglomération angevine. Il était membre de diverses organisations d’avant-garde : Parti socialiste auquel il avait adhéré en 1902, Ligue des droits de l’Homme, Libre Pensée, et affilié à la Franc-Maçonnerie.

Adhérent du Syndicat des instituteurs de Maine-et-Loire dès sa fondation en 1904, il y joua un rôle actif et ne cessa, avec Louis Bouët, de lutter pour que soit étendu aux fonctionnaires le bénéfice de la loi de 1884 sur le droit syndical. François Simon collabora également aux œuvres éducatives de la Bourse du Travail d’Angers. Violemment anticlérical, il porta l’essentiel de son effort sur la défense de la laïcité.

En 1908, François Simon fut délégué du syndicat des instituteurs de Maine-et-Loire au conseil fédéral. Le 1er mars 1910, en raison de son action militante, il fut déplacé d’office à Saint-Hilaire-du-Bois (Maine-et-Loire) ; sa femme, institutrice, resta à Angers. En 1912, Simon et sa femme obtinrent leur exeat pour la Seine où ils exercèrent jusqu’à leur mise à la retraite.

Réformé en 1900 (congé n° 2), François Simon avait été affecté, durant la guerre, au ministère de l’Armement.

Il fut élu le 3 mai 1925 conseiller municipal socialiste SFIO de Puteaux (Seine) sur la liste conduite par Marius Jacotot. Il n’apparaissait plus sur la liste de 1929. Il faut dire que les conflits de Marius Jacotot et de son fils avec la SFIO n’avaient pas pas facilité l’insertion dans la vie politique de la ville. Le couple Simon habitait dans un logement de fonction de l’école maternelle Félix Pyat. La liste des délégués sénatoriaux de janvier 1927 comme la liste nominative de recensement de 1931 présente François Simon comme professeur, sans doute professeur de cours complémentaire. Après la guerre, François Simon fut à nouveau, conseiller municipal socialiste de Puteaux.

Retiré à Angers, il occupa sa retraite à des travaux historiques. Aux élections législatives de 1936, il avait été candidat socialiste dans la 2e circonscription de Cholet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131244, notice SIMON François, Pierre, Augustin par Maurice Poperen, complété par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 1er novembre 2021.

Par Maurice Poperen, complété par Claude Pennetier

ŒUVRE : F. Simon a publié de nombreuses brochures et des livres sur le mouvement ouvrier du Maine-et-Loire et d’ailleurs. Citons en particulier Une belle figure du Peuple, Benoît Malon, préface de Léon Blum*, Puteaux, 1926 (F. Simon était alors conseiller municipal socialiste de Puteaux). — La Marianne, société secrète au pays d’Anjou, Angers, 1939. — La Franc-Maçonnerie en Anjou, Angers, 1949. — Les Sociétés populaires en Maine-et-Loire sous la Révolution française, Angers, 1953. — La Chouannerie en Anjou au XIXe siècle, Angers, 1956.

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; vers. 10451/76/1. — Arch. Dép. de Maine-et-Loire, série M. — Arch. du syndicat des instituteurs de Maine-et-Loire. — Arch. com. Puteaux. — Maurice Poperen, Syndicats et luttes ouvrières au pays d’Anjou, Laval, 1964. — État civil.

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